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Afrique de l'Ouest

Ebola : des vaccins vont être testés chez 5 000 volontaires

Un consortium international auquel participe l'Inserm lance un vaste essai clinique en Guinée, Sierra Leone et au Libéria. 5 000 adultes et enfants vont être recrutés. 

Ebola : des vaccins vont être testés chez 5 000 volontaires NIAID. Patient participant à l'essai PREVAC.




La lutte contre Ebola continue en Afrique de l’Ouest. Alors que le virus n’a pas été observé depuis juin dernier, un nouvel essai clinique pour évaluer l’efficacité de différentes stratégies vaccinales est lancé dans la région sous l’égide du Partenariat pour la recherche sur la vaccination contre Ebola (PREVAC). Ce consortium international réunit l’Inserm en France, les Instituts nationaux pour la santé aux Etats-Unis, la Faculté d’hygiène et de médecine tropicale de Londres (Grande-Bretagne) ainsi que les autorités sanitaires de Guinée et du Libéria.

Plus de 5 000 adultes et enfants vivant près de l’épicentre de l’épidémie seront recrutés dans deux centres en Guinée (Conakry et Maférinyah) et un au Libéria (Monrovia). Un centre au Sierra Leone devrait également participer. « Cet essai vise à identifier les stratégies de vaccination les plus prometteuses pour protéger les personnes de la fièvre Ebola, afin de prévenir ou de maîtriser rapidement une future épidémie », explique l’Inserm dans un communiqué.


3 vaccins évalués

Pour cela, l’essai PREVAC, soutenu par de grands groupes pharmaceutiques, comparera 3 stratégies vaccinales à un placebo. Dans un premier temps en Guinée et au Libéria, les médecins administreront une combinaison de 2 vaccins (celui de Janssen et de Bavarian Nordic) à un groupe de participants, et l’autre recevra un placebo. Les volontaires recevront une première injection, puis un rappel 8 semaines plus tard. « Le recrutement pour cette étape a démarré le 27 mars en Guinée et le 3 avril 2017 au Libéria », indique l’Inserm.

Lors de la seconde étape, qui devrait démarrer au second semestre de 2017, l’étude évaluera 2 autres stratégies impliquant le vaccin de Merck Sharp & Dohme, Corp. Les participants recevront une première dose de vaccin, suivi 8 semaines plus tard soit d’un rappel avec ce vaccin, soit d’un placebo. Un troisième groupe ne recevra que du placebo.  

Les enfants étroitement surveillés

Aucun de ces vaccins ne contient le virus Ebola vivant. Les volontaires ne courent donc aucun risque. Toutefois des effets indésirables peuvent apparaître. Les participants seront donc suivis régulièrement pendant 12 mois afin d’évaluer l’innocuité et la tolérance du vaccin. Une attention particulière sera par ailleurs portée aux enfants.

Tout au long de l’essai, un comité indépendant de surveillance examinera les résultats observés chez les 12-17 ans. Si ces derniers sont rassurants et encourageants, le comité devrait approuver l’extension de l’essai aux enfants âgés de 5 à 11 ans. L’âge d’entrée dans l’essai pourrait même être abaissé à 4 ans.

A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement ou vaccin préventif contre la fièvre hémorragique Ebola. En plus de deux ans, 28 646 personnes ont été infectés par ce virus et 11 323 sont décédées.

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