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Résultats expérimentaux

Acné : un vaccin pourrait renforcer l'arsenal thérapeutique

Des chercheurs ont bon espoir de venir à bout de l'acné grâce à un vaccin contre une toxine produite par P.acnes.

Acné : un vaccin pourrait renforcer l'arsenal thérapeutique uroszunic/epictura




Un vaccin pourra-t-il faire disparaître l’acné, le calvaire des ados ? C’est en tout cas ce qu’espèrent des chercheurs de l’université de Californie à San Diego (Etats-Unis), explique le magazine américain Allure. En France, environ 15 millions de personnes souffrent de cette maladie dermatologique, dont 20 % de femmes adultes.

« L’acné est causée, en partie, par Propionibacterium acnes présente habituellement sur notre peau, a explique le Pr Eric Huang, le responsable des travaux. Nous ne pouvons donc pas créer un vaccin contre cette bactérie puisqu’elle peut être bonne pour nous. En revanche nous avons découvert un anticorps dirigé contre une protéine toxique sécrétée par P.acnes. Cette molécule est associée à l’inflammation menant à l’acné ».

En effet, cette maladie de la peau est une pathologie auto-inflammatoire. Elle est induite par un excès de sébum et l’infection par P.acnes. Et plus l’infection bactérienne est virulente, plus l’acné est sévère. L’idée des scientifiques américains est d’éduquer le système immunitaire afin que l’organisme arrive à mieux réguler la propagation de la bactérie. « Cette approche a la capacité de résoudre cette maladie sur le long terme », explique le Pr Huang sur le site internet de son département.

Pour l’heure, les travaux des chercheurs de l’université de Californie n’ont été réalisés que sur des biopsies de peau et des souris. Mais ces expériences de laboratoires apportent déjà des résultats prometteurs. « La prochaine étape est de tester le vaccin chez des patients lors d’essais cliniques ». Ils espèrent que la phase 1 sera lancée dans les deux prochaines années.

L’arsenal thérapeutique contre l’acné permet de le soigner, mais à condition que le patient suive bien son traitement, et ce pendant des mois, voire des années. Car la lutte contre ces boutons disgracieux demande du temps. Pour ceux qui souffrent d’acné sévère, il faut faire preuve d’obstination et accepter de suivre des traitements très lourds. C’est notamment le cas avec l’isorétrinoïne (Roaccutane ou Curacné) qui a des effets tératogènes. Les patientes doivent prendre une contraception et s’assurer qu’elles ne sont pas enceintes avant d’entamer le traitement. Ces médicaments peuvent aussi endommager le foie. Des prises de sang régulières sont donc nécessaires pour vérifier la fonction hépatique.

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