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Rapport de la Drees

AVC : une prise en charge inégale en France

VIDEO - Après un AVC, trop peu de patients ont accès aux soins spécialisés. En urgence ou en rééducation, les offres sont disparates en fonction des territoires.

AVC : une prise en charge inégale en France photographee.eu/epictura




A faire froid dans le dos. En 2015, 116 000 personnes ont fait un accident vasculaire cérébral (AVC) en France. Mais seule la moitié d’entre elles a eu accès à une unité spécialisée dans la prise en charge de ces événements. Les inégalités sont encore plus lourdes dans certaines régions, indique la Drees (1) dans un rapport. Départements et régions d’outre-mer sont particulièrement défavorisés.

Sur le territoire français, 135 unités neurovasculaires (UNV) sont en activité. Toutes sont dédiées à la prise en charge des AVC. C’est un progrès majeur. En 2005, seuls 21 services de ce type existaient. Mais toutes les victimes n’en ont pas profité.

Des disparités omniprésentes

En 2015, 47 % des patients ont été hospitalisés en UNV après un AVC. C’est trop peu. Dans certaines régions, le bilan est encore plus sombre. En Guyane et à Mayotte, ce type de prise en charge est « rare », selon l’aveu même de la Drees. Le fossé est d’autant plus criant qu’à La Réunion, 59 % des victimes sont admises en unité neurovasculaire.

En Métropole, les écarts sont moins marqués mais restent significatifs. Ainsi, les Hauts-de-France se distinguent par un taux élevé d’hospitalisation en UNV (69 %). A l’inverse, en région PACA, moins d’un tiers des patients profitent de cette prise en charge.


Source : DREES


Les disparités sont telles qu’au niveau départemental, un abîme sépare les composants d’une même région. En Nouvelle-Aquitaine, 54 % des personnes ont accès à une UNV après un AVC. Mais en Corrèze, seuls 12 % des patients peuvent prétendre.

Pas assez de rééducation

Les soins de suite et de réadaptation ne corrigent guère l’équation. Les recommandations officielles sont claires : l’offre doit être adaptée en fonction de la sévérité des séquelles de l’AVC et leur nature. Mais dans les trois mois suivant l’incident, moins de 4 patients sur 10 en ont bénéficié.

Là encore, les résidents de Guyane et de Mayotte sont clairement défavorisés : 12 % et 6 % ont profité de SSR. En Métropole, Corse, Normandie et Hauts-de-France se distinguent par un accès trop faible.


Source : DREES


Certaines victimes sont un peu moins lésées que d’autres. Celles présentant une hémiplégie sont 62 % à entrer en soins de suite et de réadaptation. Pour les autres, les conséquences sont connues. L’AVC est une cause majeure de handicap en France. C’est aussi la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait être évité.

 

(1) Drees : Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

 

Retrouvez l'émission L'invité santé de Pourquoidocteur
avec les Drs Anne-Laure Laprérie et Anne Léger

diffusée le 11mai 2017 

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