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Semaine de prévention

Cancers de la peau : les signes qui doivent alerter

Pendant la semaine de prévention des cancers de la peau, le dépistage est gratuit. Pourquoidocteur vous aide à repérer les taches suspectes.

Cancers de la peau : les signes qui doivent alerter AndreyPopov/Epictura




Il a touché 14 325 personnes, et en a tué 1 773 en 2015. Le mélanome cutané fait partie des cancers dont l’incidence et la mortalité sont en forte hausse depuis les années 1980. L’exposition au soleil, mais surtout le développement des centres de bronzage sous lampe à UV, sont responsables de l’usure de notre capital soleil, et favorisent l'apparition de lésions cancéreuses.

Le Syndicat national des dermatologues-vénérologues pilote la semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau. Du 15 au 19 mai, il met à disposition une plateforme de prise de rendez-vous pour des dépistages gratuits. Une opération récurrente qui a permis, lors de la dernière édition, de détecter près de 2 650 lésions cancéreuses.

L’évolution d’un mélanome peut être très rapide. Si la visite chez un dermatologue reste la meilleure solution pour s’assurer d’un diagnostic correct, il est aussi possible de détecter soi-même les taches suspectes. Mélanomes, mais aussi carcinomes et kératoses, peuvent souvent être repérés par les patients eux-mêmes.

Surveiller les grains de beauté : ABCDE

Et la première source d’inquiétude, justifiée, reste les grains de beauté. Si, la plupart du temps, ils sont parfaitement normaux et inoffensifs, certains cancers peuvent se fondre dans la masse.

Les dermatologues ont inventé un moyen mnémotechnique pour les évaluer soi-même : la règle ABCDE, pour Asymétrique, Bords, Couleur, Diamètre et Évolution. Une tache qui présente l’une des caractéristiques suivantes est alors suspecte : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur non homogène, Diamètre en augmentation, ou Évoluant rapidement. De manière générale, les grains de beauté d’une personne sont semblables. Une tache différente doit donc, de toute façon, alerter.

 


Plaquette d'information du Syndicat national des dermatologues-vénérologues sur les mélanomes

 

Le mélanome ne fait pas tout

Mais les mélanomes, s’ils sont les cancers de la peau les plus agressifs, ne sont pas les seuls à surveiller. Les carcinomes basocellulaires sont les plus fréquents chez l’adulte. Ils apparaissent le plus souvent sur les zones les plus exposées au soleil (tête, visage, cou).

Des boutons, blancs ou rouges sur les peaux claires, plutôt bruns sur les peaux plus foncées, indolores et très durs, peuvent les caractériser. Leur surface est souvent parcourue de petits vaisseaux, et peuvent saigner facilement. Ils sont d’ailleurs parfois confondus avec des cicatrices, ou de petites lésions qui ne guérissent pas.

 


Exemple de carcinome basocellulaire (Euromelanoma)

Ce type de lésions, formant une croûte qui ne sèche pas, peut aussi trahir la présence d’un carcinome spino-cellulaire (ou épidermoïde), plus rare, mais plus agressif. Ils sont souvent précédés, notamment chez les personnes âgées, de kératoses. Elles se manifestent par des croûtes brun/rouge de quelques millimètres à quelques centimètres de diamètre. Elles ne sont pas cancéreuses en elles-mêmes, et régressent parfois spontanément, mais doivent être traitées car elles prédisposent au carcinome spino-cellulaire.

 


Carcinome spino-cellulaire (Euromelanoma)


Kératose (Syndicat national des dermatologues-vénérologues)

 

Des facteurs de risque

Les cancers de la peau peuvent toucher tout le monde, mais sont plus fréquents dans certaines populations. Les personnes à la peau claire, aux cheveux blonds ou roux, sont plus exposées. La présence de taches de rousseur, de nombreux grains de beauté, surtout s’ils sont larges, et l’existence de cancers de la peau dans la famille augmentent le facteur de risque, comme la quantité de soleil reçue (nombre de coups de soleil, activité professionnelle en extérieur…).

 

 

Les dermatologues conseillent aussi de prendre des photos pour surveiller l’évolution de taches suspectes. Elles permettront aux patients de mieux l’analyser, et aux praticiens d’avoir une idée de leur évolution, lors d’une consultation.

Des applications mobiles ont été développées comme aide à l’auto-dépistage. L’Institut Gustave-Roussy (Villejuif) a par exemple créé iSkin, disponible sur iOS et Android. Elle permet de prendre des photos et de les stocker en prévision d’une consultation, mais aussi de prendre directement rendez-vous chez un dermatologue.

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