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Croix-Rouge

De plus en plus d'étudiants victimes de la précarité

La part de précaires augmente chez les jeunes étudiants, estime la Croix-Rouge française. Ces difficultés pèsent sur leur alimentation et leur santé.

De plus en plus d'étudiants victimes de la précarité sabphoto/Epictura




Près de 13 000 étudiants parisiens se privent de quatre à six repas par semaine, pour des raisons financières. C’est plus d’un repas tous les deux jours. Dans un rapport sur la santé des jeunes, la Croix-Rouge alerte sur leurs difficultés sociales et économiques, qu’ils soient étudiants à Paris ou ailleurs.

Les étudiants de plus de 22 ans, de nationalité étrangère, issus de milieux populaires, travailleurs ou isolés des parents, sont les plus exposés, estime l'organisation caritative.

85 euros par mois pour vivre

Une fois le loyer et les factures réglées, il ne leur reste en effet que peu d’argent pour la nourriture. Quelques dizaines d’euros par semaine, parfois moins. Dans les 700 points de distribution alimentaire de la Croix-Rouge, les moins de 25 ans sont de plus en plus nombreux à se présenter. Ils représentaient 12 % des visiteurs en 2015, et 13 % en 2016. Et en moyenne, ces jeunes n’ont que 85 euros par mois pour vivre.

« On nous apprend à l’école à quel point il faut prendre soin de sa santé, se préserver, bien manger pour augmenter son espérance de vie, faire des bilans de santé pour prévenir les différentes maladies, explique Tiphaine, étudiante en deuxième année d’école d’infirmière en Bourgogne-Franche-Comté, et dont le témoignage a été recueilli par l’organisation humanitaire. Moi, je n’ai pas de quoi m’acheter des fruits et légumes frais, encore moins du miel quand j’ai mal à la gorge. »

Aide alimentaire

La Croix-Rouge propose des épiceries sociales, qui permettent à ces jeunes en grande difficulté financière de se nourrir pour 5 à 10 fois moins cher qu’ailleurs. Et donc de se nourrir mieux, et de manière plus saine.

« J’étais très anémiée. Les colis m’ont permis de reprendre du poil de la bête, se réjouit Tiphaine. Les bénévoles étaient très attentifs à me donner de la nourriture que j’aimais bien, les fruits, les légumes parfois même de la viande rouge ! ». Une aide pour retrouver un équilibre alimentaire important, surtout pour des étudiants précaires qui, en plus d’être plus à risque, consultent moins.

Connaître ses droits

Plus d’un quart des étudiants (27 %) renoncent en effet aux soins médicaux, souvent parce qu’ils n’ont pas de complémentaire. Ils sont pourtant, malgré leur jeune âge, 11 % à n’être pas ou peu satisfaits de leur état de santé. En plus des soins, ils échappent à la prévention, et sont sujets à une mauvaise santé bucco-dentaire, des troubles psychiques et des infections sexuellement transmissibles non détectées, avec en conséquence une dégradation de l’état de santé général.

Beaucoup pourraient pourtant avoir accès à des aides. Mais ils ne le savent pas toujours. En 2015, le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ) a tout de même bénéficié à près de 91 000 jeunes âgés de 18 à 25 ans, pour une somme moyenne de 193 euros. La moitié de cette somme a été consacrée à l’alimentation, d’après la Drees.

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