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QUESTION D'ACTU

Testé sur la peau de cochon

Un tatouage change de couleur selon l’état de santé du porteur

Des chercheurs du MIT donnent un nouvel élan à l'auto-surveillance. Ils ont créé un tatouage dont les couleurs évoluent selon trois paramètres de santé.

Un tatouage change de couleur selon l’état de santé du porteur Xin Liu, Katia Vega, MIT




Le quantified self vient d’atteindre un niveau inédit. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, Etats-Unis) mettent au point un tatouage d’un nouveau type. Au lieu des encres traditionnelles, des « capteurs » liquides composent l’illustration. Leur couleur varie en fonction de différents paramètres. Le prochain bracelet connecté se situera-t-il sous votre peau ?

Du vert au brun

Les volontaires pourront choisir le motif à leur guise. Les tatoueurs auront ensuite une mission précise : couvrir celui-ci à l’aide de plusieurs encres modifiées. Elles ont été conçues afin de refléter les variations qui surviennent au sein du liquide interstitiel, et donc l’état de santé du porteur.

Le liquide interstitiel se situe entre les capillaires sanguins et les cellules, et sert à échanger les différents nutriments et déchets. Composé à 90 % d’eau, il contient sucres, sel, acides gras mais aussi neurotransmetteurs et hormones. Ses mesures peuvent donc se révéler précieuses.

Sur le papier, ce tatouage d’une nouvelle ère changera de couleur selon trois paramètres. La couleur oscille du vert clair au brun lorsqu’elle mesure la glycémie, du violet au rose pour le pH. Sous une lampe à UV, la fluorescence reflète la présence du sodium.

Crédit : Xin Liu, Katia Vega, MIT

Utile aux diabétiques

Pour l’heure, les encres sont en cours de développement. Les scientifiques du MIT ont réalisé une première série de tests sur des peaux de cochon, ex vivo. Cet animal a été choisi car la structure de sa peau est très proche de la nôtre. Restera à confirmer l’essai sur des animaux vivants, puis chez l’homme.

Si ces travaux aboutissent, cela pourrait signer la fin des mesures invasives de la glycémie pour les personnes diabétiques. En effet, celles-ci doivent régulièrement surveiller leur taux de glucose sanguin, afin d’éviter les variations dangereuses pour la santé. Cela suppose de se piquer le doigt à de multiples reprises, jusqu’à une dizaine de fois par jour.

Mais les chercheurs vont plus loin. Ils n’hésitent pas à envisager un usage complémentaire des objets connectés qui inondent déjà le marché. Le tatouage servirait alors de décoration autant que de système d’auto-surveillance. L’Apple Watch a du souci à se faire.

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