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Atteint d'une leucémie

Rougeole : un garçon pas vacciné décède en Italie

Atteint d'une leucémie, un petit garçon est mort de la rougeole en Italie. Ses parents avaient refusé de le vacciner contre cette maladie infectieuse. 

Rougeole : un garçon pas vacciné décède en Italie sudok1/epictura




La rougeole a tué un petit garçon de 6 ans dans le nord de l’Italie, ont annoncé les autorités en plein débat sur l’obligation vaccinale. L’enfant était atteint d’une leucémie. Il avait 85 % de chances de guérir, mais ni lui ni ses frère et sœur n'étaient vaccinés contre la rougeole, par choix des parents, a expliqué dans un communiqué Giulio Gallera, chargé de la Santé au conseil régional de Lombardie. Il aurait ainsi été contaminé par ses proches.

Non immunisé et fragilisé par son cancer, le petit garçon n’a pas réussi à lutter contre la rougeole. Hospitalisé en soins intensifs depuis mars, il a succombé à des complications neurologiques et pulmonaires. « Seule l'immunité de groupe aurait pu le sauver », a insisté Giulio Gallera.


Chute de la couverture vaccinale

Il s’agit du premier décès lié à cette maladie infectieuse dans la péninsule. Depuis le début de l’année 2017, près de 3 000 cas de rougeole ont été rapportés dans 18 des 21 régions du pays, indique le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC). Près de 9 personnes infectées sur 10 n’ont jamais été vaccinées.

Une recrudescence du nombre de cas qui coïncide avec la chute du taux de vaccination des petits Italiens. Environ 85 % des enfants de 2 ans sont vaccinés en Italie alors qu’il faudrait que 95 % soient immunisés pour limiter la diffusion du virus.


12 vaccins obligatoires en Italie

Alors pour y arriver, le gouvernement italien a adopté en mai un décret qui rend obligatoire 12 vaccins, dont celui de la rougeole. Sans ces vaccins, les enfants ne pourront pas être inscrits à l’école ou en crèche. Les parents récalcitrants pourraient payer de fortes amendes, a prévenu le gouvernement italien. Une mesure coercitive qui ne plaît pas à de nombreux parents anti-vaccins.

Confrontée aux mêmes problématiques, la France s’apprête à suivre le même chemin. La semaine dernière, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est exprimée en faveur d’un élargissement de l’obligation vaccinale à 11 vaccins. Une prise de position qui rejoint les recommandations émises par la concertation citoyenne présidée par le Pr Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique. Remis fin novembre 2016, le rapport préconisait d’étendre l’obligation vaccinale afin de convaincre les Français du bien-fondé de la vaccination, avant de la lever totalement.

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