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NASH

Maladie du foie gras : un test de dépistage efficace à 80 %

Mis au point par une équipe française, un outil diagnostique repère des cas de stéato-hépatite non-alcoolique (NASH).

 Maladie du foie gras : un test de dépistage efficace à 80 % Feverpitch/epictura




C’est une bombe à retardement sanitaire. En France, environ 900 000 personnes ont un foie trop gras. Ils souffrent d’une stéato-hépatite non-alcoolique (NASH). Ces 6 et 7 juillet, un symposium est consacré à cette maladie du monde moderne. Réunis à l’Institut Pasteur (Paris), les spécialistes ont fait le point sur les connaissances scientifiques.

Un dépistage précis

Parmi les avancées de l’année 2017, figure la mise au point d’un test de dépistage par une équipe composée de plusieurs hôpitaux universitaires français. Baptisé eLIFT, il a fait l’objet d’une publication au début de l’année dans le Journal of Hepatology. Il détecte les cas de NASH avec 78 % d’efficacité, et produit moins de résultats faussement positifs que les tests utilisés actuellement.

eLIFT est en fait un algorithme qui s’appuie sur plusieurs paramètres biologiques : l’âge du patient, son sexe, mais aussi les plaquettes, la prothrombine, l’aspartate aminotransférase (ASAT) et la gamma-glutamyl transférase (Gamma-GT).
A partir des mesures, le dispositif calcule si une NASH est présente ou non. Un résultat positif doit mener à des examens plus poussés, auprès d’un hépato-gastro-entérologue.

Mais une fois le diagnostic posé, aucun traitement médicamenteux ne permet d’inverser la vapeur. Un patient qui souffre de NASH doit modifier son hygiène de vie – sur le plan de la nutrition et de l’activité physique. Ce n’est qu’à ce prix qu’il pourra entrer en rémission. Car au stade précoce, la stéato-hépatite non-alcoolique est encore réversible. Mais ne pas la prendre en charge entraîne une évolution vers une cirrhose et un cancer du foie.

La chirurgie en soutien

La majorité des patients souffrant de NASH sont également obèses. Plusieurs équipes se sont donc tournées vers un traitement émergent : la chirurgie bariatrique. Cette approche pourrait bien offrir un secours bienvenu aux malades. D’après une étude réalisée en France et parue en 2015, l’intervention permet une rémission dans 85 % des cas.

L’inflammation du foie et son gonflement sont réduits un an après l’opération. Ces bénéfices ont été confirmés par une étude menée sur 890 personnes obèses, dont 261 souffraient de NASH. Elle a été présentée lors des Journées Francophones d'Hépato-gastroentérologie et d'Oncologie Digestive (JFHOD) en mars.

5 ans après la chirurgie bariatrique, la part de patients atteints de NASH est passée de 28 à 14,9 %. Mais ces résultats devront être confirmés sur le long terme. En effet, les reprises de poids sont fréquentes plusieurs années après l’intervention.

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