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QUESTION D'ACTU

Malformation cérébrale

Une interruption médicale de grossesse échoue, le bébé naît vivant

Les parents avaient décidé un avortement thérapeutique après avoir appris tardivement un handicap sévère du fœtus. À la surprise générale, le bébé est né vivant.

Une interruption médicale de grossesse échoue, le bébé naît vivant alexraths/Epictura




Le sort semble s’acharner sur un couple de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Début juillet, tout allait pourtant pour le mieux : le couple attendait un enfant pour l’été. Mais à huit mois de grossesse, le personnel médical de l’hôpital Duchenne apprend aux parents que leur futur enfant souffre de malformations qui seront à l’origine de graves handicaps. Il propose que soit pratiquée une interruption médicale de grossesse (IMG).

L’intervention est prévue 10 jours plus tard. Les médecins font deux injections à la mère, censées être fatales pour le fœtus. Mais quelques heures plus tard, au moment de l’accouchement, le bébé naît vivant.

L’enfant naît vivant 

Un choc pour les parents, pour lesquels les 10 jours d’attente et l’IMG avaient déjà été un véritable cauchemar. Pour les médecins aussi, pour qui c’était une première. « C'est une situation rare et désolante, la première fois que l'on voit ça. Mais c'est déjà arrivé à Lille », a déclaré la direction de l’hôpital à La Voix du Nord, qui rapporte l’évènement.

Autre surprise de taille pour les médecins et les parents : à la naissance, le bébé présentait moins de handicap que prévu. Il boit et il bouge. Le personnel médical reste néanmoins prudent sur sa santé. « Il est trop tôt pour se prononcer », d’après la direction.

Les parents ont fait savoir qu'ils songeaient à porter plainte.

Danger pour la mère ou l’enfant

L’IMG est pratiquée « lorsque des motifs graves mettent en danger la santé de la mère ou de l'enfant à naître », notamment « s'il y a une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic », indique le site de l’Assurance Maladie. Elle peut intervenir à n’importe quel moment de la grossesse. 

Avant le déclenchement du travail, parfois pendant (entre le passage de la tête et du haut du corps, et avant la première respiration), une injection est pratiquée dans le cordon ombilical, ou directement dans le cœur du fœtus. Elle contient une drogue anesthésiante et un produit provoquant la mort. « Le taux de succès est de 100 % par injection intracardiaque, alors qu’il est de 87 à 95 % pour l’injection cordonale, explique-t-on du côté du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Deux cas d’enfants nés vivants dans la littérature ».

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