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QUESTION D'ACTU

Exposition au bruit

Audition : pas de perte significative chez les ados depuis les années 1980

Malgré la démocratisation de l’écoute de musique avec les baladeurs, les lecteurs MP3 et les smartphones, l’audition des adolescents ne semble pas diminuer.

Audition : pas de perte significative chez les ados depuis les années 1980 Joe Diaz/Flickr




Les adolescents seraient-ils devenus responsables ? Depuis l’arrivée des premiers baladeurs cassette jusqu’à la généralisation de l’écoute de musique sur smartphone, les spécialistes n’ont cessé d’alerter sur les risques liés à une exposition à une forte intensité sonore dans les casques et les oreillettes des jeunes.

Mais il semblerait que leur audition générale ne baisse pas. Au moins, pas aux États-Unis. Peut-être écoutent-ils les conseils pour préserver leurs oreilles, finalement. Une étude menée à UCLA (États-Unis), et publiée dans la revue médicale JAMA, montre en effet qu’entre 1988 et 2010 la prévalence de perte auditive n’a globalement pas changé. Même si quelques variations ont été relevées selon les cohortes testées.

L’exposition au bruit est pourtant supérieure aujourd’hui. Concerts, boîtes de nuit, mais surtout écouteurs devraient avoir une influence. Mais elle n’est pas significative, estiment les chercheurs américains, même si elle reste néanmoins importante. D’après les données recueillies sur les quelques 7 000 individus de l’étude, plus de 15 % des 12-19 ans souffrent d’une perte auditive.

Une heure par jour

L’association JNA, qui organise chaque année la Journée nationale de l’audition en France, continue d’alerter sur les risques liés notamment à l’écoute prolongée de musique par des oreillettes, plus utilisées que les casques, et plus dangereuses. D’après une enquête Ifop réalisée en France en 2017, 91 % des jeunes âgés de 15 à 17 ans écoutent de la musique sur leur smartphone.

Et plus ils sont jeunes, plus ils écoutent longtemps. Chez les 15-17 ans, toujours, l’écoute dépasse une heure par jour dans 71 % des cas, contre 54 % chez les 18-24 ans. Une exposition intensive, que ce soit dans le volume d’écoute ou dans la durée, peut entraîner des dégâts irréversibles. Perte d’audition, acouphènes, hyperacousie : ces traumatismes ont été ressentis, au moins temporairement, chez un quart des adolescents, d’après le sondage. Chez les 18-34 ans, cette proportion monte à 40 %.

10 % des jeunes Français entendent mal

Or la perte auditive est un facteur de risque pour la santé à long terme, et de perte de qualité de vie. Chez les jeunes, elle est par exemple associée à des effets néfastes sur l’apprentissage et l’éducation.

En France, 5 millions de personnes sont malentendantes, et autant souffrent d’acouphènes, d’après Santé publique France. Et chez les jeunes, 10 % présentent une perte auditive pathologique.

Les recommandations restent donc les mêmes : écouter sa musique à un volume et une durée raisonnables. Rien ne sert de monter le volume de manière excessive : les écouteurs perdent en général de leur qualité de restitution au-delà d’un certain volume. Et l’excuse « Je ne me rendais pas compte que j’écoutais aussi fort » ne tient plus : les smartphones sont équipés de limiteurs de volume.

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