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Hauts-de-France

Pieds brûlés : la répression des fraudes enquête sur les chaussures

La DGCCRF aurait déjà reçu plus de 10 signalements de brûlures chimiques causées par des chaussures, rien que dans le Pas-de-Calais.

Pieds brûlés : la répression des fraudes enquête sur les chaussures oilslo/Epictura




Une première plainte déposée en juin semble avoir fait boule de neige. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) se penche sérieusement sur plusieurs cas de brûlures chimiques causées par des chaussures dans les Hauts-de-France. Dans le Pas-de-Calais en particulier, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) aurait déjà « comptabilisé entre dix et vingt témoignages de personnes signalant des cas de brûlures aux pieds ».

Le recensement est toujours en cours, et elle appelle toute victime non déclarée à se faire connaître*.

Brûlures et ulcères

Une première victime avait acheté des chaussures « confort » au magasin Chaussea de la commune de Petite-Forêt, juste à côté de Valenciennes. Une semaine après l’achat, les premiers symptômes sont apparus. Gonflement du pied, inflammation du tendon d’Achille et apparition d’un ulcère à l’arrière du pied.

 

 

« J’ai mis un pansement pour protéger et j’ai continué à mettre les chaussures… J’ai les pieds sensibles en général mais ça, ça ne m’était jamais arrivé », racontait la jeune femme. Depuis ce lundi, elle est en arrêt de travail. Après deux rendez-vous chez son médecin, elle reçoit quotidiennement une infirmière qui tente d’améliorer la cicatrisation de son ulcère.

Mais sa situation ne s’améliorait pas. « Si ça ne s’arrange pas, il faudra peut-être une intervention chirurgicale, m’a dit l’infirmier », avait-elle ajouté dans le journal nordiste.

Contacté par la victime, le magasin Chaussea a retiré le modèle de la vente par précaution, en attendant le résultat d’analyses, et s’est inquiété du sort de sa cliente. « Comme à chaque fois qu’il y a une réclamation, on prend l’affaire très au sérieux », ont expliqué les responsables.

Un cas parmi d'autres

La médiatisation de ce cas a incité une autre femme de la banlieue valenciennoise, à Saint-Saulve, à faire connaître son histoire. Il y a un an, elle avait acheté des chaussures qu’elle n’avait portées que deux fois, sans problème. Mais cette année, en les ressortant du placard, il a suffi de deux jours pour qu'elle développe des symptômes.

Quelques taches rouges au niveau de la cheville, puis très rapidement, un gonflement sévère, une coloration rouge et des cloques. Après une visite chez le médecin qui a diagnostiqué une allergie et prescrit des corticoïdes, la situation n’avait pas évolué. Son pied est toujours en mauvais état, deux semaines plus tard.

À Béthune, une femme a souffert de brûlures chimiques sans doute causées par l’utilisation de diméthylfumarate (DMFu) – un anti-moisissure – sur des chaussures en provenance de Turquie. Ce cas rappelle le scandale des canapés chinois, sur lesquels le produit avait été utilisé et qui avait causé de nombreuses brûlures, notamment en Finlande et au Royaume-Uni, mais aussi en France.

 

(*) Pour contacter la DDPP Pas-de-Calais : ddpp@pas-de-calais.gouv.fr ou 03.21.21.26.26

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