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Clinique du Pont de Chaume

Montauban : une infirmière agressée par un médecin porte plainte

Un urgentiste aurait violemment saisi une infirmière par le cou après une altercation. La professionnelle de santé souffre d’une entorse aux cervicales et a porté plainte.

Montauban : une infirmière agressée par un médecin porte plainte minervastocks/epictura




A Montauban, une infirmière a décidé de porter plainte contre un médecin urgentiste de la clinique du Pont de Chaume de Montauban (Tarn-et-Garonne). L’homme l’aurait agressée physiquement et verbalement en plein service. Selon le journal l’Humanité, les faits se sont déroulés dans la nuit de mercredi à jeudi, après l’admission d’une patiente aux urgences. Celle-ci souffrait de troubles psychiatriques et se plaignait de douleurs diffuses.

La patiente avait également une addiction à la cocaïne, ce que l’infirmière a fait remarquer au médecin de garde, considérant que le service d’urgences n’était pas adapté à ce type de prise en charge qui nécessite des soins spécifiques. L’homme aurait appelé l’hôpital de ville, qui aurait refusé d’accueillir la patiente. L’infirmière aurait alors alerté l’administrateur de garde de la clinique, ce qui semble avoir déplu au médecin. Le ton serait monté.


Cinq jours d’arrêt de travail

Selon la version rapportée par la victime et les syndicats, l’urgentiste a alors empoigné l’infirmière, la serrant violemment par le cou et la bousculant, tout en la menaçant de son poing. La professionnelle de santé a poursuivi sa garde pendant cinq heures, avant de faire constater ses blessures. Choquée, elle souffre d’une entorse aux cervicales et de contusions dans le dos, et s’est vu prescrire cinq jours d’arrêt de travail.

L’Humanité rappelle le contexte complexe qui caractérise cet établissement privé, propriété d’Elsan, premier groupe français d’hospitalisation privée. Depuis plusieurs années, les syndicats alertent sur la dégradation des conditions de travail et sur l’épuisement général qui a gagné les équipes. Des mouvements de grève ont été initiés en 2010 et 2015. Le personnel féminin dénonçait, entre autres, le mépris présent au quotidien.

A ce jour, aucune sanction n’a été prise par la direction à l’encontre du médecin, qui pratique en tant que libéral dans la clinique. L’infirmière n’a pas fait l’objet de mesure de protection. L’urgentiste a repris le travail samedi.

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