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QUESTION D'ACTU

Transmise par les moustiques

Fièvre jaune : premier décès en Guyane depuis 19 ans

Les agences sanitaires ont d'ores et déjà lancé des actions pour éliminer le moustique et éviter l'apparition de nouveaux cas. 

Fièvre jaune : premier décès en Guyane depuis 19 ans Jeff Miller/AP/SIPA




La fièvre jaune ressurgit en Guyane. Pour la première fois depuis 1998, une femme est décédée de cette maladie infectieuse transmise par les moustiques, a annoncé ce mardi l’Agence régionale de Santé (ARS) de Guyane.

Selon les premières investigations menées par l’agence, la victime aurait été contaminée dans la zone frontalière de Oyapock au Brésil. « La patiente, avec des antécédents de séjour en forêt près de Saint-Elie et dans la vallée de l’Oyapock, est décédée le 9 août », précise l’ARS dans son communiqué ajoutant que l’Institut Pasteur de Guyane a confirmé l’infection par le virus amaril ce lundi 21 août.

Néanmoins, l’agence et ses partenaires locaux n’ont pas attendu cette confirmation pour agir afin de prévenir l’apparition de nouveaux cas. Les opérations de démoustication ont déjà commencé dans les lieux où est passée la patiente décédée. Des actions ont notamment été menées au centre hospitalier de Cayenne,au centre médico-chirurgical de Kourou et dans la forêt environnant Saint-Elie.


15 % de cas grave

Cette pathologie se transmet par le moustique Aedes mais également des moustiques vivant en forêt. Le virus peut être transmis du singe à l’homme, mais aussi de l’homme à l’homme.

Il faut environ une semaine d’incubation avant de constater les symptômes (fièvre, frissons, douleurs musculaires, maux de tête, nausées, vomissements). « Des formes graves (hémorragies, troubles hépatiques, troubles rénaux) peuvent se développer dans 15% des cas », indique l’ARS. Ces patients souffrent alors de jaunisse d’où le nom de cette maladie. A ce stade de la maladie, la moitié des malades meurent dans les 10 à 14 jours.


Un vaccin efficace disponible

Outre l’élimination du moustique et la protection individuelle contre les piqûres, la vaccination est la principale mesure de prévention contre la fièvre jaune. Une seule dose suffit pour conférer une immunité durable et une protection à vie. « Il donne en 30 jours une protection immunitaire efficace à 99 % des sujets vaccinés », précise l’ARS.

Les personnes non vaccinées qui se sont rendues dans les zones visitées par la victime depuis le 15 août et présentant des symptômes sont invitées à consulter leur médecin « sans tarder ». La plupart des généralistes peuvent réaliser la vaccination.
Les Centres de la Croix Rouge, les PMI ou encore le centre de consultation du voyageur au Centre hospitalier de Cayenne sont également habilités. La liste des médecins et des centres est disponible sur le site ARS Guyane : https://www.guyane.ars.sante.fr/fievre-jaune

La fièvre jaune est endémique dans les zones tropicales d’Afrique et d’Amérique latine. Au total, 47 pays de ces régions sont menacés par des flambées ou épidémies de fièvre jaune, soit près d’un million de personnes exposées. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime à 130 000 le nombre de cas de fièvre jaune chaque année et à 44 000 le nombre de décès. La quasi-totalité survient dans les pays d’Afrique.

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