• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Réponse immunitaire

Prématurité : les lésions cérébrales liées à un gène

Des chercheurs français ont identifié un gène à l'origine des lésions cérébrales à long terme observées chez les enfants nés prématurés. Son action est modifié par l'inflammation.

Prématurité : les lésions cérébrales liées à un gène herjua/epictura




Chaque année, 60 000 bébés voient le jour avant l’heure. Les accouchements prématurés sont de plus en plus fréquents en France. Et pourtant, le milieu scientifique bute toujours sur un élément. Comment éviter les séquelles cérébrales, présentes chez 30 % des enfants nés trop tôt ?

Une partie de la réponse à cette interrogation a été trouvée par des chercheurs de l’Inserm. Leur étude, parue dans Nature Communications, fait état de la découverte d’un gène impliqué dans les lésions cérébrales causées par la prématurité. Son nom : DLG4. Un long travail d’analyse a été nécessaire afin d’identifier ce gène.

Les chercheurs français, britanniques et singapouriens qui signent les travaux ont, pour cela, étudié l’activité des cellules microgliales chez des souris dont le cerveau présente les caractéristiques d’un nouveau-né prématuré. Ces cellules sont chargées d’assurer la défense immunitaire du système nerveux.

Une expression différente

Le gène en question, DLG4, est naturellement présent dans les microglies. Et contrairement à ce que l’on pensait, il s’exprime au cours du développement précoce du cerveau. Son activité est modulée par le stade de croissance du fœtus et l’inflammation présente chez la mère ou l’enfant. En fait, DLG4 joue un rôle central dans l’activation des microglies.

Ces observations ont été confirmées par l’analyse du génome de 500 nouveau-nés prématurés, qui avaient passé des examens cérébraux. « Nous avons montré que le gène DLG4 est exprimé différemment dans la microglie lorsque le cerveau a été endommagé par une inflammation », résume Pierre Gressens, dernier auteur de cette étude.

Les scientifiques sont même allés plus loin. Ils ont constaté un lien entre les variations de DLG4 et la structure de la matière blanche. Un élément clé, puisque ce tissu présente des différences marquées à l’imagerie, chez les enfants souffrant de paralysie cérébrale, d’autisme ou encore de troubles du comportement liés à leur naissance précoce.

Ces travaux devraient permettre de mieux comprendre comment agir sur l’inflammation à l’origine de l’accouchement prématuré, et les dommages cérébraux qui en découlent. Mais les scientifiques devront d’abord élucider le mécanisme qui aboutit à ces dégâts. La piste d’un traitement reste donc lointaine.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES