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parquet de Paris

Pilule de 3e génération : l'affaire classée sans suite

Considérant que le lien de causalité avec certaines pathologies ne pouvait être établi.e parquet de Paris a classé l’enquête sur les pilules de 3e et 4e générations.

Pilule de 3e génération : l'affaire classée sans suite areeya/epictura




Sans suite. Le scandale des pilules de 3e et 4e générations n’aura pas son pendant judiciaire – pas tout de suite, en tout cas. Le parquet de Paris a décidé de classer l'enquête sur ces pilules contraceptives controversées. Les plaintes visaient 29 marques, huit laboratoires ainsi que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

La décision de classer l’enquête, ouverte il y a cinq ans pour « atteinte involontaire à l'intégrité de la personne », est intervenue le 16 juin et a été révélée ce mardi par Le Monde. Certaines de ces pilules sont soupçonnées de favoriser de graves pathologies veineuses et artérielles. Au terme de « nombreuses investigations », les magistrats ont estimé dans leur décision que l’enquête n'avait pas permis de caractériser une infraction pénale.

Plus de 130 plaintes

L'affaire était née fin 2012 de la plainte d'une jeune femme, Marion Larat, devenue lourdement handicapée après un AVC qu'elle impute à la prise de la pilule de 3e génération Meliane, produite par le groupe allemand Bayer.

A l’époque, 130 autres plaintes avaient été déposées et centralisées au pôle de santé publique. Pour le parquet, « l'enquête ne permet pas d'établir avec certitude l'existence d'un lien de causalité entre la prise du contraceptif et les pathologies présentées par les plaignantes », a expliqué la source proche du dossier, citée par l’AFP. Ce, même si de lourds soupçons pèsent sur ces pilules.

Des recommandations révisées

Les patientes ne comptent pas baisser les bras. Trois femmes ont annoncé leur volonté de déposer de nouvelles plaintes avec constitution de partie civile, visant des laboratoires et l'ANSM. Cette procédure a pour objectif d’obtenir de manière quasi automatique la désignation d'un juge d'instruction pour poursuivre l'enquête.

La plainte de Marion Larat, la première en France à l'époque contre une pilule contraceptive, avait conduit l'agence du médicament à renouveler ses recommandations sur ces pilules qui ne doivent être prescrites qu'en dernière intention. En cause : des risques plus importants de voir développer des embolies pulmonaires, des accidents vasculaires cérébraux et des thromboses veineuses (phlébites).

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