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En Angleterre

Valproate : une femme traitée sur cinq ignore les risques

De nombreuses patientes anglaises sous valproate de sodium ne connaissent pas les risques liés à la prise de ce médicament pendant la grossesse.

Valproate : une femme traitée sur cinq ignore les risques alexraths/epictura




Le scandale du valproate n’a pas dépassé les frontières françaises – ou pas assez. En Angleterre, une étude publiée dans le BMJ montre un niveau élevé de méconnaissance sur les risques liés au valproate de sodium, cet antiépileptique responsable de malformations et de troubles neurodéveloppementaux chez les bébés exposés in utero. Tous les ingrédients sont réunis pour qu’une affaire similaire à celle de la France éclate en Angleterre.

Les travaux ont été menés sur 2 000 femmes épileptiques âgées de 16 à 50 ans. Ils montrent que près d’une patiente sur cinq (18 %) ignore les risques liés à la prise de ce médicament pendant une grossesse. Plus d’un quart des patientes sous valproate ont déclaré ne pas avoir reçu d’information sur les risques pendant la grossesse. La plupart de ces femmes sont pourtant en âge de procréer.

Des kits d'information

Cela est alarmant, car ces risques sont élevés, comme l’ont appris à leurs dépens de nombreuses familles françaises. Le surrisque de malformations chez le fœtus exposé est de l’ordre de 10 %. Quant aux troubles neurodéveloppementaux, le risque est majoré de 40 %. L’action tératogène du médicament est renseignée depuis les années 1980.

Le BMJ avait déjà mené des travaux similaires en 2016 : le niveau d’information était le même. Cela suggère que malgré le scandale qui a éclaté en France, les patientes anglaises n’ont pas eu vent de ces risques.

Les associations à l’origine des travaux réclament la mise en œuvre d’une politique d’information à l’égard des patients. En février, des kits d’information ont été édités en Angleterre après que l’EMA (Agence européenne du médicament) a demandé aux agences sanitaires nationales de renforcer le niveau de connaissance des patients. L’étude montre que 68 % des femmes interrogées n’ont pas reçu ces kits.

Ces résultats seront discutés ce mardi lors de l’audition publique sur le valproate de sodium, menée par l’EMA. C’est la première fois que l’agence mène une audition publique lors d’une procédure visant à réévaluer la sécurité d’un médicament.

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