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33 morts

Peste : l’OMS envoie 1,2 million de doses d’antibiotiques à Madagascar

Pour aider l’île de l’Océan Indien à faire face à l’épidémie de peste qui la touche depuis plusieurs semaines, l’OMS a débloqué 1,5 million de dollars, et du matériel sanitaire.

Peste : l’OMS envoie 1,2 million de doses d’antibiotiques à Madagascar Alexander JOE/AP/SIPA




À Madagascar, le bilan de l’épidémie de peste ne cesse de s’alourdir. Le ministère de la Santé annonce désormais que 33 personnes sont décédées, parmi les 231 touchées. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient en aide aux autorités locales et annonce, ce vendredi 6 octobre, avoir livré 1,2 million de doses d’antibiotiques.

Les médicaments seront utilisés « à des fins curatives et prophylactiques », précise l’OMS dans un communiqué. Ils serviront à traiter 5 000 patients infectés et malades, mais aussi à protéger jusqu’à 100 000 personnes à risque.

Dans tout le pays, les établissements de santé, ainsi que les dispensaires ambulants, seront approvisionnés. Dans les jours à venir, 244 000 doses supplémentaires seront livrées.

Argent et matériel

L’OMS a également fourni des produits de désinfection et des équipements de protection individuelle pour les professionnels de santé, ainsi que pour l’organisation d’inhumations sans risque. Ces produits faisaient cruellement défaut sur l’île.

Un fonds d’urgence de 1,5 million de dollars a aussi été débloqué pour une aide immédiate, « jusqu’à réception d’un financement plus important ». L’OMS a lancé un appel pour 5,5 millions de dollars supplémentaires.

Des mesures d’urgence

La flambée épidémique est prise au sérieux par tous les acteurs sanitaires et politiques. Le 30 septembre dernier, le gouvernement malgache a annoncé des mesures d’urgence, afin de l’endiguer.

Lors d’une allocution télévisée, le premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana a ainsi annoncé la suspension dans la capitale Antananarivo de « toutes réunions ou manifestations ». Dans la ville, six décès dus à la peste avaient été enregistrés en quelques jours. « Il ne s'agit pas d'une suspension définitive », a-t-il précisé, mais d'une mesure provisoire en attendant « l'évolution de la lutte contre cette maladie ».

Des mesures pour limiter la panique et les risques de contamination ont également été prises dans les aéroports et les gares routières.

Contact dans des taxis brousse

Le premier cas a été identifié le 28 août, dans le district d’Ankazobe, dans le centre de l’île. Il est décédé de l’une des deux formes principales, la peste pulmonaire, dans un taxi collectif en direction de la côte est. Deux de ses voisins de route ont été infectés, et sont décédés moins de 24 heures après leur rencontre avec le malade. Rapidement, deux femmes de la famille des voyageurs sont également décédées. L’une d’entre elles avait, entre temps, voyagé en taxi collectif. 

Les personnes infectées, et celles avec lesquelles elles étaient rentrées en contact, avaient été traitées, ainsi que leurs domiciles. Des mesures visiblement insuffisantes, à moins que d’autres patients aient été contaminés directement par des rats. Les rongeurs peuvent en effet être vecteurs de puces infectées par la bactérie Yersinia pestis, responsable de la maladie.

60 morts en 2016

Des flambées épidémiques de peste touchent régulièrement l’île de Madagascar. Avec la République Démocratique du Congo et le Pérou, c’est l’un des derniers pays dans lesquels la maladie circule. En 2016, elle y avait touché plus de 60 personnes, et provoqué une trentaine de décès.

« Si elle est détectée à temps, la peste est une maladie curable », rappelle le Dr Charlotte Ndiaye, Représentante de l’OMS à Madagascar. En traitant massivement les malades et les personnes à risque, l’OMS espère mettre un terme à l’épidémie.

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