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Maisons de santé, télémédecine...

Déserts médicaux : le numerus clausus ne changera pas

Le Premier ministre et la ministre de la Santé ont annoncé des mesures pour lutter contre les déserts médicaux.

Déserts médicaux : le numerus clausus ne changera pas everythingposs/epictura




Le gouvernement souhaite renforcer l’accès aux soins. Alors que la France est marquée par la croissance progressive des déserts médicaux, le Premier ministre et la ministre de la Santé ont présenté leur feuille de route. « L'accès aux soins est au cœur du pacte social », a déclaré Edouard Philippe, venu inaugurer avec Agnès Buzyn une maison de santé à Châlus (Haute-Vienne), dans une région confrontée à la pénurie de médecins.

Le gouvernement dit privilégier le « pragmatisme » aux mesures choc. Pour assurer l'accès aux soins partout en France, il compte sur les maisons de santé, la télémédecine ou encore la coopération entre professionnels de santé.

Doubler le nombre de maisons de santé

Conformément à une promesse du candidat Macron, le plan, fruit d'une concertation avec les professionnels et élus, prévoit de doubler le nombre de maisons de santé pluriprofessionnelles sur tout le quinquennat. On en comptait 910 en mars 2017. Le conventionnement sélectif a été définitivement écarté. Agnès Buzyn dit ne pas croire « à la répartition forcée et administrative » des médecins.

Ces derniers continueront donc de s'installer où ils le souhaitent, et le numerus clausus (nombre d'étudiants formés, relevé par le précédent gouvernement) n'évoluera pas. Le plan veut faciliter les initiatives locales en s'appuyant sur les nombreuses expériences, en impliquant soignants, élus et patients, comme le réclamait l'Ordre des médecins.

Concrètement, les coopérations entre professionnels d'un côté, et entre médecine libérale et hôpital de l'autre, profiteront de simplifications réglementaires. Par exemple, les consultations avancées - comme lorsqu'un cardiologue hospitalier exerce un jour par semaine dans une maison de santé - seront développées. Le cumul emploi-retraite, déjà pratiqué par près de 17 000 médecins, sera favorisé grâce à une exonération de cotisation élargie dans les zones en tension.

"Rôle essentiel des infirmiers" 

Il faut reconnaître « le rôle essentiel des infirmiers », a par ailleurs insisté le Premier ministre. Le dispositif expérimental Asalee, qui permet à des infirmiers libéraux de suivre, en partenariat avec des généralistes, des malades chroniques, sera pérennisé.

« De nouvelles formations seront proposées dès la rentrée 2018 » pour permettre aux soignants d'acquérir de nouvelles compétences « ensuite reconnues par des rémunérations spécifiques ».

9000 déserts médicaux

Autre axe du plan, le développement de la télémédecine passera lui par la fixation de tarifs lors de négociations entre les médecins libéraux et l'Assurance maladie au premier trimestre 2018. Un matériel de téléconsultation est également promis à tous les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) d'ici 2020.

En outre, davantage de stages seront proposés dans les cabinets libéraux (+500 en médecine générale et spécialisée) pour attirer les jeunes vers ce type d'exercice, des aides au logement ou pour les transports seront encouragées et des guichets uniques d'information seront installés à l'adresse des professionnels.

Un peu plus de 8 % de la population vit dans l'une des 9000 communes sous-denses en médecins généralistes, soit environ 5,3 millions d'habitants, rappelle le gouvernement. Si rien n'est fait, la situation s'aggravera sous l'effet de la baisse du nombre de généralistes, de nombreux départs à la retraite et des nouvelles aspirations des jeunes médecins, à la recherche d'une vie plus équilibrée.

 

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