Grand-Est, Hérault, Pays de la Loire… les pétards et les feux d’artifices sont interdits à la détention, au transport et à l’utilisation pour les particuliers. Une décision discutée mais logique, et pas seulement liée aux attentats.
En 2016, dans le Bas-Rhin, 42 personnes ont été blessées à la suite de l’utilisation d’un pétard selon la préfecture du Bas-Rhin. Près de la moitié avait moins de 16 ans et les lésions ont touché les yeux ou les mains.
Un impératif : pas de pétards bricolé ni et recours à des artificiers professionnels pour acheter le matériel nécessaire. Il existe des valises prêtes à l’emploi, mais n’oubliez jamais qu’il s’agit d’explosifs et que vous manipulez de la poudre...

Une fête mais un danger

Bien sûr, un pétard qui explose, c’est « rigolo ». Tout le monde possède au moins un ou deux souvenirs d’enfance à ce sujet. Le problème, c’est que c’est également parfois dangereux.
Les accidents dus aux pétards touchent 9 fois sur 10 des garçons, entre 10 et 14 ans dans 50% des cas. Ce sont essentiellement des brûlures des mains, mais aussi de la face et surtout des yeux, ainsi que des traumatismes des oreilles.
Le souffle de l’explosion, projette à vive allure des particules incandescentes, des débris de pierres ou de bois, à l’origine de délabrements pas toujours simples à réparer.

La chirurgie réparatrice est sur le pied de guerre

Chaque année, les spécialistes de la chirurgie de la main et des yeux voient arriver de trop nombreuses victimes des engins les plus puissants. Des conséquences lourdes avec plusieurs cas de perte complète et définitive d’un doit ou de la vision d’un œil, voire des énucléations, c’est-à-dire l’ablation totale du globe oculaire.
On estime que plus d’une fois sur deux, les blessures dues aux pétards nécessitent des soins hospitaliers, ce qui veut dire que ce type d’accident est grave…et que c’est un mauvais endroit pour passer le réveillon.

Un contexte souvent alcoolisé

Très souvent, ce n’est pas le pétard qui est directement en cause mais le contexte, l’alcool, la fête, le fait qu’un jeune « artificier » mette le pétard dans un autre objet, comme une bouteille en verre. Ces blessures graves, se rencontrent le plus souvent chez les enfants de 1 à 4 ans qui « assistent » leur grand-frère.

La prévention passe donc aussi par l’éloignement des spectateurs en général, surtout s’ils sont bien éméchés, et des enfants en particulier.