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Les travailleuses de nuit, plus exposées au risque de cancer

Une étude a conduit un oncologue chinois à établir un lien entre le travail de nuit et 11 cas de cancers chez les femmes originaires d’Amérique du Nord et d’Europe. Ces dernières auraient 19% plus de risques de développer un cancer que les femmes travaillant la journée.

Les travailleuses de nuit, plus exposées au risque de cancer BrianAJackson/epictura


  • Publié le 08.01.2018 à 13h45
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  • Mise à jour le 09.01.2018 à 10h20
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Dans une récente étude publiée dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prévention, Xuelei Ma, oncologue au laboratoire du Centre de biothérapie et de cancérologie de l'Université du Sichuan, en Chine, classe le travail de nuit comme un facteur à risque de plusieurs cancers chez les femmes travaillant la nuit. En comparant les données de 61 études antérieures comprenant 114 628 cas de cancers, 3 909 152 participants originaires d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Australie et d'Asie, le scientifique a fait le lien entre 11 types de cancers et le travail de nuit à long terme.

Selon lui, travailler de nuit augmenterait de 19% le risque de cancer chez les femmes : +41% pour le cancer de la peau, +32% pour celui du sein et +18% pour le cancer digestif. Plus grave, le risque de cancer du sein augmenterait de 3,3% tous les cinq ans en cas de travail de nuit sur le long terme. Fait étrange cependant, cela ne concernerait que les femmes originaires d’Amérique du Nord et d’Europe. "Nous avons été surpris de constater l'association entre le travail de nuit et le risque de cancer du sein, uniquement chez les femmes d’Amérique du Nord et d’Europe", a déclaré Xuelei Ma. "Il est possible que ces femmes aient des niveaux d'hormones sexuelles plus élevés, qui ont été positivement associés aux cancers hormonaux tels que le cancer du sein".

Les infirmières sont les plus exposées

De toutes les professions analysées, le risque semblerait plus élevé chez les infirmières. Celles qui travaillent de nuit présenteraient 58% de risques de développer un cancer du sein, 35% d’avoir un cancer digestif (estomac, côlon rectum, foie, œsophage, pancréas)  et 28% de chances d’avoir un cancer pulmonaire. "Les infirmières de nuit sont sans doute plus susceptibles de subir des examens de dépistage", remarque le chercheur pour justifier cette différence. "Notre étude indique que le travail de nuit est un facteur à risque pour les cancers communs chez les femmes". Et de conclure : "ces résultats pourraient conduire à la mise en place de mesures efficaces pour protéger les travailleuses de nuit à long terme. Elles devraient subir des examens physiques réguliers et des dépistages du cancer".

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