Depuis l’été dernier au Brésil, 76 personnes sont décédées après avoir été contaminées par la fièvre jaune. L’Etat le plus peuplé du pays, Sao Paulo, est particulièrement touché : depuis début janvier, la région a recensé 52 morts sur 134 personnes infectées, contre 16 décès pour 53 cas sur toute l’année 2017. La ruée vers les vaccins a provoqué une rupture de stock, alors que la maladie continue sa progression et que la période du célèbre carnaval de Rio approche. Pour contenir l’infection, le gouvernement fédéral a lancé la semaine dernière, une campagne de vaccination de 21,8 millions de personnes et décidé d’administrer un cinquième de la dose traditionnelle aux trois quarts d’entre elles pour éviter une nouvelle pénurie. Cette dose serait efficace pour les immuniser pendant 8 ans.
Le gouvernement donne l'alerte
L’état d’alerte a immédiatement fait réagir le Quai d’Orsay. Le ministère des Affaires étrangères a ainsi rappelé que la vaccination contre la fièvre jaune était vivement recommandée : "Plusieurs cas de fièvre jaune ont été rapportés notamment dans le Minas Gerais, à Rio de Janeiro, São Paulo et dans le District Fédéral, expose le ministère sur son site. L’OMS recommande désormais à tous les voyageurs se rendant dans l’Etat de São Paulo, y compris le littoral et sa région métropolitaine, de se faire vacciner avant leur départ. L’original du certificat de vaccination est nécessaire."
Comment se transmet la fièvre jaune ?
La fièvre jaune provient d’une arbovirose des singes de la forêt équatoriale. Transmise d’un singe à l’autre par des moustiques, elle est ensuite transmise à l’homme lorsque celui-ci est piqué. "Le moustique pique le singe porteur de la maladie et pique ensuite un homme qui n'est pas immunisé et qui va développer la maladie", explique le docteur Catherine Gaillard, du service médecine des voyages à l’IHU (Institut Hospitalo-Universitaire), citée par France 3 Régions. Pour être efficace, le vaccin doit être inoculé 10 jours avant le départ pour le Brésil.