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Violences conjugales : les couples non mariés sont les plus concernés

Après le meurtre d’Alexia Daval et les aveux de son mari, les violences conjugales font de nouveau la Unes des journaux. Selon une étude, publiée aujourd’hui dans le journal Preventive Medecine, les violences sont plus fréquentes chez les couples non mariés. 

Violences conjugales : les couples non mariés sont les plus concernés lofilolo/Epictura




Jonathann Daval, mari d’Alexia Daval, retrouvée calcinée en octobre dernier, est passé aux aveux hier. Il est depuis mis en examen pour "meurtre sur conjoint" et placé en détention provisoire. Il encourt une peine de prison à perpétuité. Selon une étude, menée par l’Université de Pennsylvanie, aux Etats-Unis, et publiée dans le journal Preventive Medecine, la majorité des violences conjugales impliquent toutefois des couples de petits amis et non des couples mariés. 

Une femme meurt tous les trois jours sous les coups

En France, les derniers chiffres sur les violences conjugales publiés par la mission interministérielle pour la protection des femmes contre la violence et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) datent de novembre dernier : en 2016, 123 femmes sont mortes à cause de leur partenaire ou ex-partenaire. L'équivalent d'une femme tous les trois jours, en moyenne. Mais le rapport ne compare pas la nature de la relation de ces couples. Sont-ils mariés, pacsés, concubins, petits-amis ? 

80% des violences ne concernent pas des couples mariés 

Selon Susan B. Sorenson, professeur de politique sociale à l’Ecole de politique et de pratiques sociales à l’Université de Pennsylvanie, plus de 80% des actes de violences conjugales concernent des couples de petits-amis. C’est donc dans plus de deux cas sur trois. Pour en tirer ces conclusions, elle est allée plus loin que les rapports officiels en identifiant l’agresseur. Mari ou ex-mari, petit-ami ou ex petit-ami. 

En 2011, Susan B. Sorenson a commencé à collaborer avec le département de police de Philadelphie. Chaque agent qui répondait à un appel passé par une victime de violence conjugale devait remplir un formulaire avec une description de l’évènement, la nature de la relation entre la victime et l’agresseur et son comportement. Les descriptions établies par les agents de police montraient qu’au sein des couples non mariés, les agresseurs étaient plus violents. "Ils étaient plus susceptibles de pousser, saisir, frapper, d’étrangler leur partenaire, d’utiliser un couteau, une batte ou un autre type d’arme", explique Susan B. Sorenson. "On ne s’attendait pas à ces résultats".

Comment expliquer cette tendance ? 

Selon la chercheuse, il pourrait y avoir plusieurs explications. D’abord, il est possible qu’au sein des couples non-mariés, la victime appelle plus facilement la police. Une femme impliquée dans une relation violente peut également décider de ne jamais épouser le petit ami qui en est responsable. 

Information supplémentaire: Philadelphie est l’une des dix plus grandes villes des Etats-Unis avec le plus fort taux d’adultes non mariés (51,5%, contre 49,7% à Chicago par exemple). Pour rappel: en France, il existe un numéro d’écoute pour les femmes victimes de violences : le 3919. En cas d’urgence, il existe d’autres numéros, en dehors du 17 de la police. 

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