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QUESTION D'ACTU

Malaises voyageur en perspective

Grève des trains : qu’est-ce que le malaise vagal ?

La grève de la SNCF débute, et avec elle son cortège de désagréments : chaleur, promiscuité, stress... Autant de facteurs qui favorisent le malaise vagal.

Grève des trains : qu’est-ce que le malaise vagal ? pedphoto36pm/iStock




Voile noir devant les yeux, suées, jambes coupées… et hop, dans les pommes. Compagnon de galère des usagers des transports, le malaise vagal s’apprête à faire un come-back en force alors que débute la plus longue grève ferroviaire de l’histoire du pays. A raison d’un train sur cinq pour le réseau régional, et d’un TGV sur huit, la situation s’annonce propice au "malaise voyageur". Mais de quoi s’agit-il au juste ?

Les femmes deux fois plus touchées

Le malaise vagal est un court épisode de faiblesse, qui peut se conclure par une brève perte de connaissance. Il est sans gravité dans l’immense majorité des cas. Les signes avant-coureurs sont bien connus des habitués : sueurs, vertiges, trouble de la vue, bouffée de chaleur, fourmillements dans les jambes, bourdonnements d’oreilles… Des signaux pratiques pour prévenir la chute, mais qui ne sont pas systématiques. Les femmes sont plus souvent concernées : elles ont environ deux fois plus de malaises vagaux que les hommes.

Le coupable du malaise vagale, c’est le nerf "vague". Ce long faisceau nerveux court de l’estomac au cerveau, en passant par le cœur. C'est un maillon essentiel du système parasympathique, chargé de mettre l’organisme au repos en l’absence de danger ou d’activité soutenue.

Le coupe-circuit de l’organisme

Certains stimuli fréquents dans les transports bondés favorisent l’activation du nerf vague, comme la chaleur, la station debout prolongée ou encore le stress (claustrophobie). La douleur ou la vue du sang sont aussi susceptibles d’activer ce grand sensible. Le nerf vague agit alors comme un coupe-circuit : l’apport de sang et d’oxygène au cerveau est insuffisant, et c’est le malaise… En cas de perte de connaissance, on parle plus volontiers de "syncope vagale".

Pour prévenir le malaise vagal, pas de miracle. Il faut s’assoir (si possible...), respirer, voire sortir et prendre l’air. En cas de perte de connaissance, il faut allonger la personne pendant quelques minutes, avec les jambes surélevées afin de rétablir la circulation du sang vers le cerveau. Si la victime est enceinte, mieux vaut l’allonger sur le côté.

Alerter en cas d’inconscience qui dure

Si le malaise s’accompagne de douleurs dans le thorax, qu’il concerne une personne âgée, ou que l’inconscience se prolonge au-delà de quelques secondes, il ne faut surtout pas hésiter à appeler les secours (15 ou 112). On est peut-être face à un cas de malaise cardiaque, comme un infarctus du myocarde, et qui constitue potentiellement une urgence vitale.

Les mécanismes des syncopes vagales sont encore mal connus. La principale hypothèse repose sur un dysfonctionnement de récepteurs du cœur, au niveau du ventricule gauche. Sensibles aux stimulations mécaniques, et donc aux battements, ils peuvent provoquer en retour une brusque diminution de la tension et du rythme cardiaque – c’est le "réflexe de Bezold-Jarisch", du nom des médecins allemands qui l’ont décrit au 19e siècle.

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