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QUESTION D'ACTU

Problème de santé publique

Apnées du sommeil : corriger la mâchoire ou utiliser un appareil à pression positive mais agir !

La France compte 15 millions de ronfleurs dont 3 millions souffrent d’une maladie qui oblige 600 000 d’entre eux à passer leurs nuits en portant un masque branché à un respirateur. D’autres ont recours à de petits appareils pour corriger la mâchoire. Les plus atteints ont recours à la chirurgie. Peu importe la solution, il faut prendre en charge ces apnées indirectement mortelles (accidents de la route, complications cardiaques…)

Apnées du sommeil : corriger la mâchoire ou utiliser un appareil à pression positive mais agir ! Aleutie




Cette maladie, qui possède toutes  les caractéristiques d’un vrai problème de santé public et dont, de façon surprennante on parle peu,  s’appelle  les apnées du sommeil.  De gros ronfleurs qui arrêtent brusquement de respirer, gardent la bouche ouverte quelques secondes, puis reprennent bruyamment leurs ronflements. Dans certain cas cet arrêt se produit deux cent fois par nuit, pendant 45 secondes : deux heures et demi sans respirer qui expliquent la fatigue du lendemain. Les apnées sont aujourd’hui une cause sérieuse de maladie de cœur et d’accidents de la route par assoupissement, la troisième cause après la vitesse et l’alcool. Une étude  allemande à eu recours à un simulateur, une sorte de jeu vidéo qui permet de  mettre en condition de conduite monotone pendant 60 minutes, avec une vitesse moyenne virtuelle de 100 km/h, avec des conditions climatiques et des obstacles variés. Les résultats montrent tout d'abord que les apnéiques non traités ont en moyenne près de 3 accidents dans ces séances de conduite simulée, et que 13 fois, ils ont commis une faute de concentration. C’est simple de savoir si l’on souffre d’apnée du sommeil, d’abord si l’on a la chance de vivre en couple.  Ensuite ces apnées touchent quasi exclusivement les gens trop gros. En cas d’embompoint et de fatigue anormale, en particulier l’après midi, il faut faire  enregistrer son sommeil, lors d’une nuit à l’hôpital, pour avoir la certitude du diagnostic.

Les solutions

Il n’existe pas de médicaments pour régler le problème en dehors de  la perte de poids souvent pas facile à obtenir.

Deux traitements mécaniques donnent de bons résultats.

On peut utiliser des prothèses que l’on met dans la bouche au coucher et qui avance la mâchoire. Seules 3 personne sur 10 peuvent les utiliser pour des raisons techniques.

Le seul  traitement est alors de porter la nuit un masque nasal  fixé avec  des sangles, relié à une petite machine. L’air comprimé que l’on inspire permet d’éviter que les parois de l’arrière gorge se rejoignent et entraînent un arrêt respiratoire.  Le sommeil devient paisible, grâce à cette machine qui assure un débit d’air continu. L'étude allemande en a étudié les effets sur la conduite. Et les résultats sont clairs: non seulement l'attention et le niveau d'alerte s'améliorent en 6 semaines, mais surtout les performances de conduite précèdent ces améliorations. La fréquence des accidents diminue considérablement dès le début du traitement, moins de 1 accident à 42 jours, comme celle des fautes de concentration moins de 5 au lieu de 13 avant traitement. Mal acceptée au début par les malades, elle devient vite indispensable. Quant à la vie  de couple, qui est souvent le premier frein à la décision, il faut savoir que  la machine est infiniment moins bruyante que les ronfleurs. La plupart du temps ces nuits sans sommeil se traduisent d’ailleurs par – lorsque c’est possible – par la traditionnelle chambre à part de la soixantaine qui elle non plus ne favorise pas la vie de couple. Un apnéïque est quelqu’un de fatigué… donc piètre compagnon. Quelques nuits passées branché à la machine suffise généralement à redonner une certaine vigueur ! Le traitement est pris en charge par la sécurité sociale.

La chirurgie

Si les deux traitements précédents ne marchent pas, reste alors la chirurgie qui est efficace, mais lourde. On sectionne en effet la mâchoire inférieure  pour poser  des plaques qui l’avance. Elle ne doit  être proposée qu’en dernier recours, mais compte tenu du nombre de gens qui souffrent elle est de plus en plus pratiquée.

 

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