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QUESTION D'ACTU

Vivre avec la maladie

Sclérose en plaques : il faut commencer les traitements le plus tôt possible

Pour la plupart des malades souffrant de sclérose en plaque, la meilleure stratégie thérapeutique serait de commencer les traitements le plus tôt possible, avant que la maladie ne se développe. Ce sont les recommandations émises par l’American Academy of Neurology. 

Sclérose en plaques : il faut commencer les traitements le plus tôt possible scyther5/iStock




C’est la première cause de handicap sévère, non lié à un traumatisme, chez les jeunes en France. La sclérose en plaques (SEP) touche environ 1 personne sur 1 000. Dans une majeure partie des cas, elle se déclenche entre 20 et 35 ans. C’est une maladie auto-immune chronique, qui touche le système nerveux central.

Les traitements permettent aux patients de vivre avec la maladie en réduisant le nombre de poussées de celle-ci. Des chercheurs américains viennent de publier de nouvelles recommandations, selon eux, il faudrait traiter la maladie le plus tôt possible. Elle sont publiée dans la revue Neurology.


Ralentir l'évolution de la maladie 

Ces nouvelles recommandations sont émises par l’American Academy of Neurology, réunie en ce moment pour son 70e congrès annuel. Alexander D. Rae-Grant est membre de l’American Academy of Neurology, il explique : « Aujourd’hui nous avons une multitude traitements qui modifient le cours évolutif de la maladie et qui peuvent aider à la traiter en changeant la manière dont la maladie affecte les malades au fil du temps, en ralentissant le processus pathogénique de la maladie. » Car si certains traitements soignent seulement les symptômes, ceux qui sont modificateurs de la maladie peuvent véritablement changer la façon dont la maladie va évoluer sur des années. Il ne s’agit en aucun cas de cure qui vont guérir le patient, mais ils peuvent réduire le nombre de poussées et ralentir la progression de la maladie.

Des recommandations détaillées

Les scientifiques fournissent une longue liste de recommandations à destination des médecins et des personnels médicaux. Notamment dans les cas où malgré les traitements une personne voit apparaître une reprise d’activité de la maladie, dans ce cas, un changement de médicament doit être envisagé et on a désormais le choix. Ils rappellent que très peu d’études ont été réalisées sur l’arrêt des traitements chez les personnes pour qui la maladie est stable, même si la tentation d'interrompre le traitement est grande. D'où la nécessité de ne pas prendre ce genre de décisions sans consulter son médecin.

Enfin, tous les traitements présentent à la fois des avantages mais aussi de potentiels inconvénients, les patients doivent peser le pour et le contre des différentes options thérapeutiques avant de prendre une décision. C'est à leur médecin de les informer pour prendre une décision éclairée. 

Le risque d'un handicap irréversible 

Chez une personne atteinte de SEP, le système immunitaire fonctionne mal, ce qui entraîne des lésions, appelées plaques, qui peuvent provoquer des perturbations neurologiques motrices, sensitives ou cognitives. Les personnes atteintes sont touchées par des problèmes de vue, des faiblesses musculaires, des problèmes intestinaux, des problèmes de coordination.... Cela peut à terme entraîner un handicap irréversible.

Pour mémoire, il existe deux types principaux de traitements : ceux qui agissent sur les poussées, il s’agit de cortisone en perfusion, et ceux qui sont considérés comme des « traitements de fond », ces derniers vont agir sur le cours évolutif de la maladie. Pour ceux-ci, il existe deux catégories, les immunosuppresseurs, qui bloquent voire suppriment les cellules immunitaires, et les immunomodulateurs qui régulent ou suspendent l’activité du système immunitaire.  

80 000 malades sont atteints de sclérose en plaques en France. La maladie touche plus fortement les femmes, on compte 2 à 3 cas chez les femmes pour un homme touché. 

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