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QUESTION D'ACTU

Prévention des AVC

Risque d'AVC: attention, on ne guérit jamais vraiment de la fibrillation atriale (VIDEO)

L’arythmie cardiaque augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, et ce même lorsque elle a été traitée. D’où la nécessité de poursuivre les traitements après la régularisation du rythme cardiaque. 

Risque d'AVC: attention, on ne guérit jamais vraiment de la fibrillation atriale (VIDEO) Sasha_Suzi /iStock


  • Publié le 11.05.2018 à 12h30
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  • Mise à jour le 12.05.2018 à 19h46
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L’Europe se mobilise pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux. Samedi 13 mai se tiendra la journée européenne de prévention des AVC. L’occasion de rappeler que certaines précautions peuvent réduire le risque, car chaque année en France plus de 130 000 personnes qui en sont victimes. Ce nombre correspond à un AVC toutes les 4 minutes.

Parmi les facteurs de risque, on trouve la fibrillation atriale. Il s’agit d’un très fréquent trouble du rythme cardiaque qui touche principalement les personnes âgées. Une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l’université de Birmingham au Royaume-Uni, montre que même lorsque les personnes touchées retrouvent un rythme cardiaque normal, le risque d’AVC demeure élevé. Pour les scientifiques, il est nécessaire de poursuivre certains traitements après le retour à la normale du rythme cardiaque. 

Un taux d’AVC qui demeure 60% plus élevé 

26 218 patients ont été inclus dans cette étude. Les résultats montrent d'abord que le nombre d’AVC est plus élevé chez les patients atteints de fibrillation atriale que chez ceux pour qui ce trouble a été résolu. A priori, rien de surprenant, mais c’est la comparaison entre les personnes "guéries" de la fibrillation atriale et celles qui n’en ont jamais souffert qui est révélatrice. Le taux d’AVC est 60% plus élevé pour les personnes qui ont résolu leur arythmie que chez ceux qui n’ont jamais souffert de fibrillation atriale. Quant au taux de mortalité, il est environ 10% plus élevé chez les personnes dont la fibrillation atriale a été résolue que chez ceux qui n’en ont jamais eu. 

L'intérêt de poursuivre les traitements

Les chercheurs ont constaté que dans la majorité des cas, les patients dont la fibrillation atriale a été résolue abandonnent leur traitement. "Nous avons montré qu’ils sont toujours à haut risque de faire un AVC, et donc qu'ils doivent toujours être soignés. Nous ne pouvons jamais dire de manière sûre et certaine qu’une fibrillation atriale a été résolue", souligne Tom Marshall, l’un des auteurs de cette étude. Pour ces scientifiques, il est nécessaire de prendre en compte que la fibrillation atriale peut revenir, même si elle a été soignée. 

L'émission "C'est notre santé" sur la fibrillation atriale avec le Pr Christophe Leclerc, cardiologue et spécialiste des troubles du rythme cardiaque au CHU de Rennes :

Une maladie silencieuse  

La fibrillation atriale présente quelques symptômes, mais est très souvent difficilement détectable par le patient. Il ressent, en général, des palpitations ou des douleurs au niveau de la poitrine. A terme, cette arythmie peut conduire à l’insuffisance cardiaque mais aussi à la formation de caillot de sang qui peut lui-même provoquer un AVC. Pour la soigner, il existe deux types de traitements : un qui va ralentir le rythme cardiaque et l’autre qui va prévenir la formation de caillot. 

Comme la maladie est très souvent invisible, pour les personnes à risque, le dépistage est fréquent. En Europe et à travers le monde, les recommandations suggèrent toutefois une prise régulière du pouls à partir de 40 ans, et particulièrement après 65 ans. 

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