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Prévention

Les chenilles processionnaires ont conquis 100 000 km2 du territoire : quels sont les risques pour notre santé ?

En Lorraine, plusieurs enfants ont été piqués par des chenilles processionnaires. Que sont ces nuisibles qui gagnent du terrain en France depuis 20 ans ? Et comment s'en protéger ?

Les chenilles processionnaires ont conquis 100 000 km2 du territoire : quels sont les risques pour notre santé ? Brasil2 /istock




Rougeurs, démangeaisons, boutons... Avec l'arrivée des beaux jours, les chenilles processionnaires - que l'on appelle ainsi parce qu'elles se déplacent en file indienne - sont de sortie. Cette espèce de lépidoptères (papillons) possède une sorte d'appareil urticant composé de "micropoils" (de minuscules dards empoisonnés) qui sont projetés en l’air lorsqu'elle se sent menacée. 

Lorsqu'ils touchent une personne ou un animal, ces micropoils libèrent une toxine dans leur organisme, la thaumétopoiéine, qui provoque des éruptions cutanées (mains, cou, visage) ainsi que des troubles oculaires ou respiratoires. 

Sensibiliser les enfants

En Lorraine, de nombreuses personnes ont été piquées, notamment des enfants de Bousse, Guénange et Bertrange, en Moselle, selon le Républicain lorrain ainsi que de Champenoux, en Meurthe-et-Moselle à en croire l'Est républicain. En mars 2017, 18 bébés et 3 adultes d’une crèche de Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône) ont été brièvement hospitalisés à cause de ces nuisibles.

Les chenilles processionnaires sont difficiles à éviter puisqu'elles se déplacent à même le sol et peuvent tomber des chênes ou des pins où elles ont élu domicile pour l'hiver. Mais il est important de sensibiliser les enfants en âge de mesurer le danger et de ne surtout pas manipuler de nid de chenilles processionnaires, même si celui-ci est vide. 

Photo : des cocons de chenilles processionnaires dans un pin (Crédit : garnouille11/iStock)

Selon l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), un choc anaphylactique – réaction allergique grave – se produit dans 2 à 3 % des expositions aux chenilles processionnaires. Chaque année, elles progressent d’environ 5 kilomètres par an en France. En 20 ans, elles ont conquis 100 000 km2 de territoire.

Les animaux également exposés au danger

Les animaux sauvages et domestiques sont également exposés au danger : un chien atteint à la langue après avoir léché ses démangeaisons par exemple, peut faire une nécrose de la langue s'il n'est pas soigné rapidement et ne pourra donc plus se nourrir. Dans un cas pareil, il est important de rincer la langue et la gueule du chien avec de l'eau propre, sans frotter, afin d'éviter de casser les poils urticants de la chenille, ce qui libérerait plus de toxines.

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