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Nouvelles technologies

Les réseaux sociaux, une nouvelle source d’informations pour les médecins

Certains chercheurs utilisent les réseaux sociaux comme base de données pour leurs études. Avec plusieurs milliards d’utilisateurs, ils sont désormais une source d’informations non-négligeable pour la science.

Les réseaux sociaux, une nouvelle source d’informations pour les médecins SasinParaksa/iStock




3 milliards de personnes à travers le monde utilisent les réseaux sociaux. Cela représente presque la moitié de la population terrestre. Outils de loisirs et de communication, les réseaux sociaux sont aussi utiles aux marques, aux mouvements politiques, mais aussi aux scientifiques. Plusieurs études médicales, parues en juin dans la Revue d’Epidémiologie et de Santé Publique, sont basées sur l’analyse des réseaux sociaux. 

L’anxiété de personnes diabétiques exprimée sur Twitter

Le chercheur Guy Fagherrazi, auteur de la recherche "Étude mondiale de la détresse liée au diabète : le potentiel du réseau social Twitter pour la recherche médicale", a créé un concept pour décrire les données générées par les réseaux sociaux et internet : le digitosome. Il a analysé 30 000 tweets publiés à travers le monde. Selon le type de diabète par exemple, l’anxiété décrite dans les messages varie. Les personnes atteintes de diabète de type 1 paraissent plus anxieuses et ont plus de mal à accepter la maladie et ses contraintes (traitement et suivi quotidien), en comparaison aux diabétiques de type 2. 

Un rôle important pendant le scandale Levothyrox 

D’autres scientifiques ont étudié le rôle des réseaux sociaux pendant le scandale Levothyrox. Pour ce faire, ils ont utilisé l’outil Detec’t, développé par la start-up Kap Code. Il permet d’identifier les messages des utilisateurs, et dans le cadre de l’étude, il détectait ceux évoquant des effets indésirables. 30 000 messages ont été analysés ce qui a permis d'identifier 34 000 effets secondaires. La plus grande partie des auteurs de messages était débutante sur les réseaux sociaux. 

Une source précieuse d’informations 

Interrogé par le site TICpharma, le fondateur de la start-up Kap Code, Stéphane Schück, explique que les réseaux sociaux permettent de recueillir des informations intéressantes sur la manière dont les patients vivent leur maladie : "les témoignages des patients touchés s’y délivrent plus librement." Il précise, par contre, que si les informations fournies sont nombreuses, il est impossible d'identifier des causalités grâce aux réseaux sociaux. Leur intérêt réside dans le croisement avec d’autres méthodologies de recherche. Ces nouveaux outils ne servent pas seulement aux chercheurs, ils ont aussi été largement utilisés par les médecins et soignants pour dénoncer leurs conditions de travail à travers le hashtag #balancetonhosto. 

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