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Mort de Naomi Musenga : les dangers d'un surdosage de paracétamol

La mort de Naomi Musenga, des suites d'une intoxication au paracétamol en décembre dernier, rappelle combien le surdosage de cet antalgique peut être dangereux. Quand et comment peut-on en absorber ? Que faire en cas de prise excessive ?

Mort de Naomi Musenga : les dangers d'un surdosage de paracétamol teerawut111 /iStock




Les conclusions médicales de la mort de Naomi Musenga, la jeune fille de 22 ans moquée par une opératrice du SAMU alors qu'elle appelait à l'aide en décembre dernier et décédée quelques heures plus tard, rappelle que le surdosage de paracétamol est dangereux pour la santé.

Selon le procureur de la République de Strasbourg, Naomi serait en effet décédée "d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours". Elle précise dans un communiqué que "la destruction évolutive des cellules de son foie a été étendue à l'ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès". Plus précisément, Naomi est décédée d'une hépatite aiguë toxique, soit de la destruction de toutes les cellules de son foie. Car cet organe - le plus volumineux de notre corps - est une véritable usine chimique qui garantit le bon fonctionnement de tous les autres organes. D’où le verdict de mort lorsqu’il ne fonctionne plus.

Les anti-douleurs, un marché fluctuant

Vendu sans ordonnance en pharmacie sous les marques Doliprane, Dafalgan ou encore Efferalgan, le paracétamol calme douleurs et fièvres. Une récente étude menée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) démontre que le paracétamol est l'antalgique le plus prescrit et consommé en France. Sanofi et UPSA se partagent le marché. Il s'en vend près de 14 boites par seconde ou 422 millions de boites par an en France. Depuis le 1er janvier 2018, plus de 230 980 000 boites ont été vendues.

Selon le site Planetoscope, "le marché des antidouleurs à base de paracétamol a doublé entre 2002 et 2012 et représente 1,2 milliards d'euros". Mais l'auto-médication comporte des risques, notamment parce que les fortes doses de paracétamol sont nuisibles pour le foie. 

L'importance du respect des doses journalières 

Une étude publiée en novembre dernier dans le British Journal of Clinical Pharmacology et menée sur 663 patients hospitalisés pour des lésions hépatiques graves provoquées par la prise de paracétamol, a démontré que de nombreuses personnes dépassaient la posologie quotidienne recommandée.

Or, respecter la dose maximale journalière est primordiale - 4g par jour pour un adulte (maximum 4 x 1 g ou 8 x 500 mg par 24 heures) et 10 à 15 mg par kilo de poids corporel chez l'enfant et ce, au maximum 4 fois par jour. De plus, le traitement par paracétamol doit être le plus court possible et doit être strictement adapté à la durée des symptômes. Si la douleur ou la fièvre dure plus de 3 jours, il vaut mieux consulter un médecin.

Il est également déconseillé de prendre du paracétamol sans en discuter au préalable avec un médecin si vous êtes traité contre l’épilepsie, la tuberculose, le sida ou encore si vous consommez beaucoup d’alcool (plus de quatre verres par jour pour un homme, plus de 3 pour une femme). 

Que faire en cas de surdosage de paracétamol ?

Comme le précise le site centre antipoisons, "les premiers symptômes d'un surdosage en paracétamol sont des nausées, des vomissements, une perte d'appétit et des douleurs abdominales. Cependant, ces symptômes sont vagues et non spécifiques. En cas de suspicion de surdosage, il est important de ne pas attendre l’apparition de symptômes". Les signes d'une atteinte du foie ne se produisent qu’après plusieurs heures ou plusieurs jours après l'ingestion. "Plus vite le surdosage peut être détecté, plus grandes sont les chances de guérison". En résumé, consultez un médecin rapidement ou appeler le centre antipoisons.

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