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Pesticides : du glyphosate et autres substances chimiques dans les protections féminines

Une étude menée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a révélé que les protections féminines contenaient des particules de pesticides. Quel est le risque pour les utilisatrices ?

Pesticides : du glyphosate et autres substances chimiques dans les protections féminines matka_Wariatka /iStock




Des particules de pesticides et autres substances chimiques ont été retrouvées dans des protections féminines par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) au cours d'une étude approfondie.

"On peut retrouver des pesticides tels que le glyphosate ou encore des pesticides interdits aujourd'hui dans l'Union européenne comme le lindane"explique à France Info le professeur Gérard Lafargue, qui a dirigé la recherche. "C'est lié à la matière première elle-même : par exemple le coton qui a pu être traité et puis, il y a d'autres substances qui se forment dans le processus de fabrication de ces protections intimes. Des procédés de blanchiment qui peuvent parfois utiliser des agents chlorés."   

Aucun risque sanitaire pour les utilisatrices

Si l'Anses assure que ces substances ne sont pas responsables du syndrome du choc toxique (STC) et qu'elles ne présentent "aucun risque sanitaire", notamment parce que les taux sont inférieurs à ceux autorisés, l'agence recommande aux fabricants de changer leur processus de fabrication "afin de limiter dans ces protections intimes, la présence de substances chimiques qui pourraient être dangereuses, comme des perturbateurs endocriniens, des allergènes cutanés voire des substances cancérogènes." Elles ne les y oblige cependant pas. 

Le STC est une maladie infectieuse aiguë provoquée par la pénétration des toxines du staphylocoque dans le sang. Il peut rapidement affecter plusieurs organes différents y compris le foie, les poumons et les reins. Sa progression rapidement nécessite des soins d'urgence. Le 15 mars 2017, une étudiante canadienne de 16 ans est décédée des suites d'un choc toxique d'un STC, probablement à cause du tampon hygiénique qu'elle portait. Retrouvée sans vie au petit matin par ses camarades de classe, sa mort avait suscité une vive émotion. 

Les coupes menstruelles et les tampons bios

En avril dernier, une étude publiée dans le journal de la Société américaine de microbiologie Applied and Environmental Microbiology avançait que les coupes menstruelles ou les tampons bios ne protègent pas plus du syndrome du choc toxique que les autres protections féminines. 

"Nos résultats ne soutiennent pas l’hypothèse qui suggère que les tampons composés exclusivement de coton bio pourraient être intrinsèquement plus sûrs que ceux faits d’un mélange de coton et de rayonne", expliquait alors Gérard Lina, professeur de microbiologie à l’université Claude Bernard de Lyon. "Nous avons observé que l’espace entre les fibres qui contribue à l’apport d’air dans le vagin représente également le site majeur de croissance du staphylocoque doré (bactérie à l’origine du choc toxique, NDLR)."En somme, la croissance du staphylocoque doré est plus importante au sein des tampons dont la matière à été déstructurée lors de la fabrication, que dans les tampons non modifiés.

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