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Téléconsultation : comment et combien payerez-vous votre médecin ?

Alors que les téléconsultations se déploieront dans toute la France à partir du 15 septembre, Pourquoi Docteur fait le point sur comment procéder et combien payer votre médecin. 

Téléconsultation : comment et combien payerez-vous votre médecin ? metamorworks/iStock




Voilà qui pourrait simplifier la vie de nombreux malades, surtout ceux résidant dans des zones de désert médical. A partir du 15 septembre, vous pourrez consulter un médecin à distance dans toute la France. Concrètement, comment ces consultations auront-elles lieu et combien vous coûteront-elles ?  

Premièrement, il est important de savoir que tout médecin, quelles que soient sa spécialité et sa géolocalisation, peut recourir à la téléconsultation et ce, pour tout patient résidant en France, s’il estime ce mode de consultation approprié.

Après que vous ayez pris rendez-vous en ligne, votre médecin traitant, ou le médecin spécialiste vers lequel il vous a orienté, vous informera s’il trouve la consultation en ligne pertinente ou non en fonction de votre cas. S’il est d’accord pour une téléconsultation, vous recevrez un lien sécurisé par mail. Vous devrez alors cliquer dessus et pourrez vous entretenir avec le docteur via la webcam de votre ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone.

Dépassements d'honoraires possibles 

"Le patient peut aussi être orienté vers une cabine ou un chariot de consultation installé à proximité", explique l’Assurance Maladie dans un communiqué de presse. "Ces équipements sont déjà actuellement en cours de déploiement dans les maisons de santé, les pharmacies et d’autres lieux publics". Au cours de la consultation, le patient, surtout s’il est âgé ou fragile, pourra se faire assister par un professionnel de santé (infirmière ou pharmacien).

A la fin du rendez-vous, le médecin vous enverra si nécessaire une ordonnance par mail ou par courrier postal. Il rédigera également un compte rendu qu’il archivera dans son dossier patient confidentiel. Concernant le règlement, vous payerez la consultation par chèque, virement bancaire ou paiement au ligne au même tarif qu’une consultation classique, selon la spécialité du médecin et son secteur (23 euros pour un généraliste de secteur 1, par exemple). En effet, là aussi, les médecins libéraux peuvent facturer un dépassement d’honoraires dans les conditions habituelles.

La prise en charge fonctionne également de la même façon qu’à l’ordinaire entre la part prise en charge par l’Assurance Maladie et la complémentaire (70% et 30%). "La feuille de soins sera émise sans la carte vitale du patient, laquelle ne peut souvent pas être lue à distance", précise l’Assurance Maladie.

Une aide forfaitaire pour aider les médecins à adapter leur cabinet 

Outre le déploiement de la téléconsultation, le gouvernement voudrait également bientôt généraliser la télé-expertise, qui permet à un médecin de consulter un confrère sur une situation médicale. La rémunération du professionnel sollicité sera adaptée au niveau de télé-expertise et à sa fréquence. Il sera rémunéré à hauteur de douze euros par télé-expertise de niveau 1 (avis donné sans étude approfondie) et vingt euros par acte de niveau 2, avec une limite de 500 euros par an et par patient. Le médecin requérant recevra quant à lui respectivement cinq et dix euros par acte de niveau 1 et 2. 

Enfin, après négociations avec les syndicats de médecins libéraux, l'Assurance maladie a accepté de leur verser une aide via l'ajout de deux nouveaux indicateurs au forfait structure pouvant aller jusqu'à 525 euros pour les aider à se doter d’équipements nécessaires à la télémédecine (appareils médicaux connectés et abonnements à un service sécurisé de téléconsultation). 

Le déploiement de la télémédecine s’inscrit dans les mesures du Plan d’accès aux soins lancé en octobre 2017 par le gouvernement, notamment afin de faire face aux déserts médicaux. Car d’après un rapport de la Direction de la recherche (DREES) du ministère de la Santé paru l’année dernière, 8,6% de la population médicale est concernée par cette situation. Il s’agit donc d’améliorer la prise en charge des patients "en évitant des renoncements aux avis spécialisés ou des délais de prise en charge trop longs", explique l’Assurance maladie. Par ailleurs, dans "un contexte de vieillissement de la population et d’augmentation des maladies chroniques", le but est aussi de simplifier le suivi des patients et d’améliorer leur qualité de vie en évitant notamment le déplacement des personnes âgées.

 

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