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QUESTION D'ACTU

Reconstruction du ligament croisé antérieur

Entorse grave du genou : bien réapprendre à marcher pour éviter l'arthrose

Après une entorse grave du genou, le pronostic à long terme de la reconstruction des ligaments croisés, qui ont été rompus et qui sont le principal moyen de stabilisation du genou, dépend de la façon dont on reprend la marche. Un élément clé pour éviter l'arthrose.

Entorse grave du genou : bien réapprendre à marcher pour éviter l'arthrose PhanuwatNandee / stock




Un tiers des personnes qui subissent une chirurgie de reconstruction du ligament croisé antérieur après une entorse grave du genou souffriront d'arthrose au niveau de leur genou blessé d'ici 10 ans, une maladie débilitante qui ne peut être guérie d'aucune façon. 

En effet, les personnes qui subissent une lésion du ligament croisé antérieur finissent par bouger différemment pendant des activités comme la course, le saut et la marche, ce qui cause des dommages au cartilage avec le temps, selon une nouvelle recherche. La blessure au genou elle-même peut aussi causer une inflammation chronique et persistante qui entraîne des modifications des tissus articulaires sous-jacents.

Sous-charge de la jambe blessée

Des chercheurs ont ainsi constaté que les personnes qui signalent des symptômes persistants après l'intervention chirurgicale sous-chargent leur jambe blessée (6 à 12 mois après l'intervention) ou surchargent la jambe blessée (après 24 mois), comparativement à celles qui ont subi la même intervention, mais ne signalent plus de symptômes. L'étude portait sur des patients ayant subi la chirurgie reconstructrice entre 6 mois et 13 ans auparavant.

"La reconstruction du ligament croisé antérieur est assez efficace, mais certaines personnes ne s'en remettent jamais complètement", pose Matt Seeley, coauteur de l'étude et professeur agrégé en sciences de l'exercice. "La façon dont vous bougez est liée au résultat de votre chirurgie du ligament croisé antérieur", indique-t-il encore.  

"Une différence de 5% à chaque pas"

Pour la recherche, publiée dans Medicine and Science in Sports and Exercise, chaque personne a été classée dans une catégorie symptomatique ou asymptomatique. Leur façon de marcher (pieds nus) a ensuite été analysée à plusieurs années d’intervalle. Les scientifiques ont alors constaté que le groupe symptomatique surchargeait ou sous-chargeait leur jambe blessée de 4 à 5% de plus que le groupe asymptomatique.

"A première vue, ces changements sont relativement minimes", explique Brian Pietrosimone, directeur de l’étude. "Pourtant, une différence de 5% à chaque pas que vous faites chaque jour, au cours d'un mois, d'une année ou d'une vie mène bien à une maladie progressive et chronique comme l'arthrose post-traumatique", affirme-t-il. En effet, si vous marcher 10 000 pas par jour, il y aura 5 000 mouvement anormaux (microtraumatismes) dans le genou réparé, largement de quoi détruire une articulation en assez peu de temps.

En conclusion, les personnes qui ont subi une chirurgie de reconstruction du ligament croisé antérieur, si elles ont eu des suites douloureuses, doivent revoir leur chirurgien pour dépister ce trouble et corriger leur façon de marcher pour éviter l'arthrose.



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