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QUESTION D'ACTU

Interruption volontaire de grossesse

Journée mondiale de l'IVG : toutes les réponses aux questions que vous vous posez

Une femme sur trois aura au moins une fois recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) au cours de sa vie. En cette journée mondiale, faisons le point sur ce qu'il faut savoir de ce droit fondamental. 

Journée mondiale de l'IVG : toutes les réponses aux questions que vous vous posez fizkes / iStock




"Le droit à l’avortement est un acquis majeur des femmes pour disposer de leur corps", a rappelé ce vendredi le ministère de la Santé. En cette journée mondiale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), nombreux sont les acteurs qui se mobilisent pour que ce droit des femmes, si chèrement obtenu par Simone Veil en 1975, se pratique dans les meilleures conditions possibles.

"Aujourd’hui, les femmes qui veulent avorter n’ont plus besoin de se justifier. L’entretien et le délai de réflexion de sept jours ont ainsi été supprimés pour les femmes majeures", nous explique Véronique Séhier, co-présidente du planning familial. Les mineures doivent être accompagnées d’une personne majeure de leur choix, sans que cela ne soit nécessairement un parent. Autre point important : c'est gratuit. 

216 700 interruptions volontaires de grossesse

En 2017, 216 700 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées en France, un chiffre stable depuis de nombreuses années. Une femme sur trois sera confrontée au moins une fois à cette épreuve au cours de sa vie. Les jeunes femmes (20 à 24 ans) restent les plus concernées, avec un taux de 26,7 IVG pour 1 000 femmes dans la France entière. Viennent ensuite les femmes âgées de 25 à 30 ans. Seules 6% des mineures sont impliquées. Les motivations sont multiples : problèmes de contraception, mauvais timing, séparation, violences conjugales

Deux possibilités s’offrent aux femmes désirant avorter : la voie médicamenteuse (jusqu’à 7 semaines de grossesse) ou la voie instrumentale. Jusqu’à la 12e semaine de grossesse, cela peut se faire à l’hôpital, dans un centre de planification ou encore chez un médecin de ville. Toute patiente doit avoir le droit de choisir entre les deux méthodes, et doit recevoir une réponse cinq jours maximum après sa demande.

Des écarts régionaux

Malgré une égalité en droit, les écarts régionaux en matière d’IVG perdurent, les taux de recours allant du simple au double selon les régions. En Métropole, ils varient de 10,2 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 21,4 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils sont souvent plus élevés dans les DROM et atteignent 33,6 en Guadeloupe.

"Tout dépend de l’endroit où on habite. L’IVG fait rarement partie des politiques prioritaires, donc des fois, il n’y a tout simplement pas assez de médecins disponibles pour les pratiquer", déplore Véronique Séhier. "D’autres médecins opposent leur clause de conscience, alors qu’il existe déjà une clause de conscience générale pour tous les actes médicaux. Cette double clause de conscience a une forte valeur symbolique, car elle fait de l’IVG un acte médical à part, alors que c’est un droit à part entière", continue la professionnelle.

Une proposition de loi visant à la supprimer la clause de conscience

Pas plus tard que mi-septembre, le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens Bertrand de Rochambeau assimilait l'IVG à un homicide. "Tous les médecins ne sont pas prêts à arrêter une vie. Si l'on est mal avec un geste que l'on doit faire, je crois qu'il vaut mieux, en conscience, confier ce geste à quelqu'un d'autre", a-t-il déclaré. Ce vendredi 28 septembre au matin, l'ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol a déposé, avec plusieurs sénateurs et sénatrices socialistes, une proposition de loi visant à la supprimer la clause de conscience spécifique à l'IVG.

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