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Pour lutter contre le cholestérol, privilégiez l'huile de graines

Certaines graisses sont meilleures que d'autres pour l'organisme. Afin d'éviter de développer un mauvais cholestérol, à la base de nombreuses maladies cardiovasculaires, une étude allemande suggère de favoriser une alimentation à la base d'huile de graines. 

Pour lutter contre le cholestérol, privilégiez l'huile de graines AlexPro9500/iStock




Chaque année, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde. Alors que ces dernières sont souvent provoquées par un mauvais cholestérol trop important, des chercheurs allemands ont essayer de déterminer quelles graisses favoriser afin de booster sa santé. Et, n’en déplaise aux Méditerranéens, d’après les résultats de leur étude parue ce mois-ci dans la revue Journal of Lipid Research, l’huile de graine est bien meilleure pour l’organisme que l’huile d’olive.

Le Dr. Lukas Schwingshackl de l’Institut allemande de Nutrition humaine de Potsdam-Rehbruecke et son équipe ont analysé 55 études, dont certaines remontant à 1980, qui avaient comparé pendant trois semaines minimum les effets de différents types de régimes à base de gras sur les lipides sanguins. Leur méta-analyse a pris en compte 13 huiles et graisses solides : l’huile de carthame, de tournesol, de colza, de lin, d'olive, de chanvre, de maïs, de noix de coco, de palme et de soja. Parmi les graisses solides on retrouvait du beurre, de la graisse de boeuf et du saindoux.

Résultat : d’après le Dr. Schwingshackl, les "meilleures performances" sur les lipides sanguins sont apportés par l'huile de carthame, de tournesol, de colza et de lin. En revanche, "les graisses solides comme le beurre et le saindoux des choix terribles pour les cholestérols de type LDL".

"Pas un résultat clinique officiel"

Le LDL (Low Densité Lipoprotein, ou lipoprotéines de faible densité), plus connu sous nom de "mauvais cholestérol" correspond à l’excès de cholestérol qui se dépose sur les parois des vaisseaux sanguins pour former des plaques d’athérome et constitue un facteur de risque cardiovasculaire. Il fait opposition au HLD, (bon cholestérol) qui élimine le cholestérol des artères et l’entraîne vers le foie pour le détruire.

Cette étude montre que "remplacer des acides gras saturés avec des acides gras mono ou polyinsaturés réduit le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL), le mauvais cholestérol, qui est un facteur de risque fort pour les maladies cardiovasculaires", expliquent les chercheurs, admettant toutefois les limites de leur approche. En effet, leur étude s’est concentrée sur les niveaux de lipides seulement et n’a pas pris en compte les conséquences de telle ou telle alimentation par rapport aux maladies.

"Cela n’est pas un résultat clinique officiel", notent donc les auteurs, qui déplorent également ne pas avoir réussi à choisir un gagnant dans la liste des huiles de graines.

S’attaquer aux facteurs de risque comportementaux

En 2015, 17,7 millions de gens sont morts de maladies cardiovasculaires, soit 31% de la mortalité mondiale totale. Dans le détail, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 7,4 millions de ces décès sont dus à une cardiopathie coronarienne (maladie touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle cardiaque) et 6,7 millions à un AVC. Dans la plupart des cas, il est possible de prévenir ces maladies en s’attaquant aux facteurs de risque comportementaux tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation, l’obésité, la sédentarité, l’alcool, le diabète, l’hypertension ou l’hyperlipidémie.

En effet, les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux sont le plus souvent dus au blocage d’une artère empêchant le sang de parvenir au cœur au cerveau, en général à cause de la constitution d’un dépôt de gras sur les parois internes des vaisseaux sanguins alimentant ces organes. Ils peuvent également résulter du saignement d’un vaisseau sanguin cérébral ou de caillots.

"Les politiques de santé, qui créent des conditions propices pour qu’il soit à la fois abordable et possible de faire les bons choix en matière de santé, sont essentielles pour inciter les populations à adopter un comportement sain et à s’y tenir", conclut donc l’OMS sur son site. 

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