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QUESTION D'ACTU

Crise d'angoisse

Ce nouveau traitement contre l'anxiété est efficace (et ce n'est pas un médicament)

Des chercheurs ont testé avec succès une stimulation magnétique du cerveau sur des femmes souffrant de graves troubles anxieux.

Ce nouveau traitement contre l'anxiété est efficace (et ce n'est pas un médicament) Deagreez / istock




La stimulation magnétique de la région frontale du cerveau permet de lutter contre l’anxiété, selon une nouvelle étude publiée dans le JAMA. Au passage, cela démontre que la région préfrontale du cortex est la zone qui contrôle la réaction à la menace, et permet une meilleure compréhension des mécanismes de l’anxiété.

Jusqu’ici, la stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) avait déjà fait l'objet d'études cliniques pour le traitement du trouble dépressif majeur. Cependant, les mécanismes d'action n'étaient pas clairs, et les preuves en neuroimagerie manquaient, particulièrement chez les personnes souffrant d’anxiété. De plus, il n'existait aucune preuve causale directe chez les humains que le circuit préfrontal-amygdalien fonctionne comme décrit dans les modèles animaux.

Deux séances d’imagerie médicale

Pour faire progresser ces états de fait, 18 femmes souffrant d’anxiété pathologique, âgées de 18 à 42 ans, se sont soumises à deux séances d’imagerie médicale. Un premier groupe a suivi une vraie stimulation transcrânienne à courant continu (STCC), tandis que les autres ont subi une intervention fictive.  Chaque intervention a été immédiatement suivie d'un examen d'imagerie fonctionnelle au cours duquel les participantes ont effectué des exercices angoissants. Les données ont été recueillies du 7 mai au 6 octobre 2015.

Par rapport à la stimulation simulée, la stimulation DLPFC a réduit de façon significative la réactivité de l’amygdale, une zone prépare le cerveau à anticiper la sensation de peur ou de menace, et a simultanément augmenté l'activité dans les régions corticales associées au contrôle attentionnel. On distingue en effet les aires corticales motrices responsables de la motricité, les aires corticales sensitives permettant la perception sensorielle et les aires corticales associatives, qui servent d'intégrateur des informations sensorielles. Une aire corticale correspond à la zone motrice ou sensitive du cortex, c'est-à-dire à une zone d'arrivée et de départ de fibres nerveuses motrices ou sensitives.

Comment distinguer l’anxiété normale du trouble anxieux ?

Le fait que "la stimulation préfrontale augmente considérablement les signaux de contrôle attentionnel et réduit la réactivité de l’amygdale peut mettre au jour un mécanisme neurocognitif potentiellement capable de contribuer aux effets du traitement par STCC dans les troubles affectifs", concluent les auteurs.

Les deux critères utilisés pour distinguer l’anxiété normale du trouble anxieux sont la souffrance personnelle et la difficulté de fonctionner. Si l’anxiété est tellement forte qu’elle préoccupe constamment, ou qu’elle affecte la capacité de vivre normalement, au travail, en société ou dans d’autres domaines, l'anxiété est alors considérée comme un trouble.  

Les troubles anxieux sont un groupe de problèmes psychologiques plus fréquemment rencontrés chez la femme que chez l'homme et dont les symptômes sont notamment une anxiété excessive, un sentiment de peur, d'inquiétude et des comportements d'évitement et de compulsivité. Les troubles anxieux comprennent plusieurs troubles :

- les crises de panique ;
- la névrose obsessionnelle compulsive ;
- la phobie sociale;
- le trouble d'anxiété généralisée;
- la phobie spécifique (phobie simple);
- le syndrome de stress post-traumatique (peur à la suite d'un événement traumatisant).

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