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Câlinothérapie

Caresser doucement un bébé diminue sa douleur

Le simple fait de caresser son bébé diminue sa douleur. De quoi aider les familles à affronter les premières piqûres et autres examens médicaux. 

Caresser doucement un bébé diminue sa douleur jacoblund / istock




Le simple fait de caresser doucement un bébé réduit l'activité cérébrale associée à des expériences douloureuses, selon une nouvelle étude. Cette découverte pourrait notamment aider à diminuer les sensations désagréables qu’éprouvent les nourrissons avant une intervention médicale, ou encore les prématurés.

"Les parents caressent intuitivement leurs bébés à la vitesse optimale", soit environ 3 centimètres de peau par seconde, explique Rebeccah Slater, professeure de pédiatrie à l'Université d'Oxford et directrice de l’étude. "Si nous comprenons mieux les fondements neurobiologiques de techniques comme le massage infantile, nous pouvons améliorer les conseils que nous donnons aux parents sur la façon de réconforter leur bébé", se félicite-t-elle.

Une brosse douce juste avant la piqûre

Son équipe a mesuré les réactions douloureuses des nouveau-nés à des tests sanguins en observant leur activité cérébrale au moyen de l'électroencéphalographie (EEG). Pour la moitié des bébés, un scientifique a caressé doucement leur peau avec une brosse douce juste avant la piqûre. Résultat : leur activité liée à la douleur était plus faible que celle des nourrissons témoins.

Le groupe d’experts a l'intention de répéter l’expérience chez les bébés prématurés, dont les voies sensorielles sont encore en développement. "Les techniques tactiles, comme le massage du nourrisson et le peau-à-peau, sont déjà conçues pour réconforter les nourrissons pendant les procédures médicales", rappellent les auteurs.

Peau-à-peau

Dans une étude publiée dans la revue Pediatrics, des chercheurs ont par exemple montré que les enfants prématurés ayant bénéficié du "peau-à-peau" avaient deux fois plus de chances d’atteindre leur 20ème anniversaire que ceux qui n’ont reçu que les soins standards. De plus, à l’âge adulte, ils étaient moins agressifs, impulsifs, hyperactifs ou stressés que leurs camarades, et présentaient également un volume cérébral plus important que les autres, signe d’un bon développement du cerveau.

Il y a quelques mois, des chercheurs américains ont même démontré que câliner ou pas son nouveau-né pouvait modifier son ADN, et ce pendant les six premiers mois de sevrage, le terme "câliner" recouvrant l'ensemble des soins physiques et psychologiques qu'il est possible d'apporter à un nourrisson.

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