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Infection des petites bronches

Epidémie de bronchiolites : les urgences pédiatriques de Toulouse saturent

A Toulouse, les urgences pédiatriques sont saturées à cause de l'épidémie de bronchiolites du nourrisson qui sévit dans 7 régions de la métropole, ainsi qu’en Guadeloupe et en Martinique. Voici conseils, recommandations et de quoi reconnaître les premiers signes de la maladie. 

Epidémie de bronchiolites : les urgences pédiatriques de Toulouse saturent GeorgeRudy /iStock




Chaque année entre octobre et janvier, la bronchiolite attaque les petites bronches respiratoires de près d’un tiers des enfants de moins de 2 ans, soit près de 400 000 petits au total.

A Toulouse, les urgences pédiatriques de l’hôpital Purpan sont saturées depuis plusieurs jours, obligeant certains parents à patienter des heures avant de pouvoir faire examiner leur bébé. "La fréquentation quotidienne des urgences pédiatriques est de 200 à 220 patients contre 140 à 150 habituellement, indique le porte-parole de l'établissement. Elles enregistrent une hausse de 10 % du nombre d’enfants accueillis comparé à décembre 2017. Cette année, la particularité est l’accueil de nombreux enfants de moins d’un mois".

Les recommandations préventives du CHU de Toulouse

Afin d'éviter la saturation des urgences, le CHU de Toulouse a publié une liste préventive des "bonnes pratiques permettant de limiter la propagation de ces virus". Il est ainsi recommandé aux adultes de ne pas rendre visite à un bébé en cas d'infection virale (rhinopharyngite, toux...), de ne pas fumer près d'un enfant, de se laver les mains fréquemment et de tousser dans son coude plutôt que dans sa main. Concernant les nouveaux-nés et les bébés, les parents doivent éviter de les exposer dans des lieux publics ou auprès de personnes malades et enfin, leur faire boire beaucoup d'eau en cas de fièvre. 

Le CHU explique également que "devant une gêne respiratoire avec une toux et une diminution des prises alimentaires et à plus forte raison, si cela s'accompagne de fièvre ou qu'il s'agit d'un nouveau-né", il ne faut pas attendre pour consulter un médecin, le pédiatre de l'enfant ou appeler SOS Médecins. En pleine nuit, pendant les week end ou les jours fériés, les parents peuvent appeler le 39 66 Allo Docteur. Enfin, en cas d'urgence vitale, ils doivent composer le 15 (ou le 112 depuis un portable).

On parle notamment de critères de gravité lorsque l'enfant a moins de 6 semaines, s'il s'agit d'un prématuré de moins de trois mois, s'il a des antécédents de maladie cardiaque ou respiratoire, s'il refuse de boire ou de s’alimenter, s'il souffre de diarrhées ou vomissements, de somnolence ou pleurs excessifs, ou que l'on note une aggravation des difficultés respiratoires.

Très contagieuse mais souvent bégnine, la bronchiolite du nourrisson est déjà bien implantée en France. Dans son bulletin du 28 novembre, Santé Publique France indiquait que le seuil épidémique avait été franchi dans 7 régions de métropole : l’Île-de-France, les Hauts-de-France, la Normandie, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et la Provence-Alpes-Côte d’azur. L’épidémie sévit aussi en Guadeloupe et en Martinique tandis que les autres régions de métropoles sont au stade de préépidémie.

Les signes qui doivent alerter

La maladie débute généralement par une rhinopharyngite avec une légère fièvre, un écoulement nasal, une obstruction nasale et une toux sèche. Puis quelques jours plus tard, la respiration s’accélère, devient bruyante, avec des sifflements caractéristiques, la toux devient grasse et s’aggrave. L’enfant a du mal à s’alimenter et se sent fatigué.

L’infection provoque ensuite une inflammation des bronchioles, les petits conduits respiratoires des poumons qui mènent aux alvéoles respiratoires. Cette inflammation avec sécrétion de mucus peut aboutir à une obstruction des bronchioles. Le plus souvent, les signes de la maladie s’améliorent d’eux-mêmes en une dizaine de jours mais la toux peut cependant persister pendant 2 à 4 semaines. Quand apparaissent les premiers symptômes, il est important de déboucher régulièrement le nez et surveiller la fièvre du petit.

A noter que la bronchiolite peut récidiver. Mais à partir du troisième épisode, on considère généralement qu’il s’agit d’un asthme du nourrisson.

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