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Epidémie

Dengue : une nouvelle épidémie sévit en Nouvelle-Calédonie

Ce jeudi, la Nouvelle-Calédonie s’est déclarée en situation d’épidémie de dengue. Plusieurs villes de l’archipel sont touchées par cette maladie virale transmise par le moustique tigre, notamment la capitale Nouméa.

Dengue : une nouvelle épidémie sévit en Nouvelle-Calédonie LoveSilhouette/iStock




En l’espace de deux mois, la Nouvelle-Calédonie a recensé près de 100 cas de dengue, ce qui a contraint l’archipel à se déclarer ce jeudi 27 décembre en situation d’épidémie. "Cent un cas ont été confirmés depuis le 1er novembre dont cinquante-huit pour les vingt premiers jours de décembre. Actuellement, vingt cas nouveaux sont chaque semaine diagnostiqués", s’alarme le gouvernement du territoire dans un communiqué.

Parmi les zones touchées figure Nouméa, la capitale de l’archipel, ainsi que sa banlieue, où trois personnes sont actuellement hospitalisées, dont une en réanimation, a fait savoir à l’AFP Jean-Paul Grangeon, directeur adjoint des affaires sanitaires et sociales.

Aussi appelée "grippe tropicale", la dengue est une fièvre hémorragique tropicale liée à un arbovirus, transmis par le moustique tigre femelle. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 390 millions de cas sont recensés chaque année dans le monde, dont 500 000 de dengue "hémorragique", c'est-à-dire qui sont mortels dans plus de 2,5% des cas.

Dans le cas de l’épidémie sévissant en Nouvelle-Calédonie, il s’agit du virus de dengue 2, contre lequel la population calédonienne est peu immunisée, la dernière épidémie de ce sérotype remontant à 1998.

Les symptômes de la dengue se manifestent au bout de 3 à 14 jours (en moyenne 4 à 7 jours) après la piqûre infectante. On observe alors un syndrome grippal touchant les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes. Il n’existe aucun traitement spécifique. Si la dengue hémorragique est une complication potentiellement mortelle, le diagnostic clinique précoce et une prise en charge clinique rapide permettent souvent de sauver des vies.

Un "appel à la vigilance" de la population

Comment expliquer la recrudescence de l’épidémie de dengue dans l’archipel du Pacifique ? Pour les spécialistes, les conditions météorologiques ont été particulièrement favorables à la prolifération des moustiques tigres, ces derniers prisant les atmosphères humides et chaudes.

Comme le souligne l'Organisation de la Santé (OMS), "on retrouve plus de 70% de la charge de morbidité imputable à cette maladie en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental. En Amérique latine et dans les Caraïbes, l’incidence comme la gravité de la maladie ont augmenté rapidement ces dernières années. L’Afrique et la Méditerranée orientale ont également enregistré davantage de flambées épidémiques au cours des dix dernières années".

La Réunion doit elle aussi faire face à une épidémie de dengue. Depuis le début de l’année 2018, 6 712 cas ont été recensés sur l’île, dont 20 cas pour les deux seules premières semaines de décembre.

Pour endiguer l’épidémie, la mairie de Nouméa, appuyée par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales et l’Institut Pasteur, a noué un partenariat avec une université australienne pour lancer un programme de lutte contre la dengue. Ce dernier consiste à infecter les moustiques d’une bactérie qui empêche la transmission de la maladie.

En attendant les premiers résultats, espérés d’ici à un an, les autorités sanitaires ont lancé un "appel à la vigilance" de la population et conseillé de détruire les "gîtes larvaires", c’est-à-dire les sites où pondent les moustiques tigres, et qui se trouvent aux abords des habitations. Il est aussi recommandé de se protéger contre les piqûres de moustique, y compris en journée, en utilisant des répulsifs pour la peau et les vêtements, et en portant des vêtements longs et amples.

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