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QUESTION D'ACTU

Résistance aux antibiotiques

La pollution fécale humaine serait à l'origine de la résistance bactérienne

Une nouvelle étude tend à montrer que les matières fécales humaines transforment un environnent bactérien : le nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques se multiplie.

La pollution fécale humaine serait à l'origine de la résistance bactérienne ClaudioVentrella / istock




Les bactéries résistantes aux antibiotiques représentent une menace de plus en plus importante pour notre santé. La lutte contre le développement des multirésistances est donc un sujet majeur aujourd’hui, qui fait l’objet de nombreuses recherches. Une étude publiée dans Nature Communications vient de la faire avancer, en prouvant que le "crAssphage", un virus spécifique des bactéries dans les selles humaines, est fortement corrélé à l'abondance de gènes de résistance aux antibiotiques dans certains environnements. En d’autres termes, cela signifie que la pollution fécale peut expliquer l’augmentation du nombre de bactéries résistantes.

Joakim Larsson, professeur en pharmacologie environnementale à l'Académie de Sahlgrenska de l'université de Gothenburg, est un des co-auteurs. Pour lui, "ces découvertes sont importantes car elles peuvent éclairer la gestion des risques pour la santé humaine associés aux bactéries antibiorésistantes dans l'environnement. La pollution fécale est probablement l’explication des niveaux de résistance exceptionnellement élevés dans certains endroits."

Les bactéries résistantes ne disparaissent jamais réellement

L’étude montre également que si les stations d’épuration diminuent fortement le nombre de bactéries résistantes, elle ne les fait pas disparaître complètement. Il faut en retenir que les antibiotiques consommés par les humains et les animaux, ainsi que les bactéries résistantes, ne disparaissent jamais complètement, et seront forcément rejetés dans la nature. "L'étude indique l'importance de tenir compte du niveau de pollution fécale dans l'environnement. Néanmoins, on a besoin de mener de nouvelles recherche, car d’autres découvertes suggèrent toujours que des niveaux environnementaux faibles de certains antibiotiques pourraient favoriser la résistance" précise le professeur Larsson.

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