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Risque de cancer : après le valsartan, l'ANSM rappelle des lots de médicaments à base d'irbésartan

Après le valsartan, médicament contre l’hypertension, l'irbésartan a aussi été rappelé en raison de la présence de probables substances cancérigènes, a annoncé vendredi l’Agence du médicament (ANSM). 

Risque de cancer : après le valsartan, l'ANSM rappelle des lots de médicaments à base d'irbésartan digicomphoto/iStock




Cet été, le valsartan, médicament contre l’hypertension, était rappelé en raison d’une présence cancérigène probable. Quelques mois plus tard, c’est au tour de l'irbésartan, également de la famille des sartans et aussi produit par le laboratoire Arrow Génériques, de subir le même sort, a annoncé vendredi 11 janvier l’Agence du médicament (ANSM). D’autres sartans pourraient bien être rappelés prochainement aussi, précise l’ANSM sur son site.

A partir du mois de juillet, le valsartan a été rappelé plusieurs fois en raison de la présence de deux substances classées comme cancérogène probable par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la NDMA et la NDEA. Cela a entraîné des "tensions d’approvisionnement" et des "ruptures de stocks" pour les 1,4 million de patients qui en consommaient. Malgré tout, "la présence potentielle de NDMA et de NDEA n'induit pas de risque aigu pour la santé des patients", informe l'ANSM.

"Le risque d'un arrêt brutal de traitement étant important (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques), les patients ne doivent en aucun cas interrompre leur traitement sans avis médical", alerte par ailleurs l'Agence.

Ne surtout pas arrêter un traitement en cours du jour au lendemain

Joint en juillet dernier par Pourquoi Docteur, le Pr Jean-Jacques Mourad (AP-HP), spécialiste de l’hypertension, tenait les mêmes propos. "Il est crucial de ne pas arrêter son traitement. L’arrêt peut induire des complications importantes, comme des poussées d’insuffisance cardiaque ou une élévation de la pression artérielle, avec notamment une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) à la clé", insistait-il alors. 

C’est pourquoi, l’ANSM a mis en place dès juillet un numéro vert d’information à destination des patients. En composant le 08 00 97 14 03, ces derniers peuvent vérifier auprès d’un pharmacien si leur boîte de médicament est concernée. Auquel cas, le professionnel pourra la remplacer.

Ainsi, "afin de permettre aux patients de disposer d’un traitement, l’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base de sartan non concernés par le défaut de qualité, ou d’autres alternatives, d’intensifier leur production. Des premiers laboratoires ont d’ores et déjà mis en œuvre cette demande de l’ANSM pour permettre la meilleure disponibilité possible des sartans sur le marché français".

 

 

 

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