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Menstruations, grossesses, ménopause : l'asthme est plus particulier chez les femmes

Par rapport aux hommes, l'asthme chez les femmes a des particularités qui impliquent des traitements spécifiques. 

Menstruations, grossesses, ménopause : l'asthme est plus particulier chez les femmes Wavebreakmedia / istock.




Dans l'enfance, l'asthme touche davantage de garçons que de filles, soit 10% des garçons de 5 à 10 ans contre 6% des filles du même âge. Mais après 35 ans, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir d’asthme, notamment parce que les hormones rebattent les cartes.

Cycle menstruel

"L’asthme est plus fréquent chez les filles après la puberté, et peut évoluer au cours du cycle menstruel. Environ 20% des femmes ont une aggravation des symptômes pendant leurs règles, et ce pourcentage peut augmenter jusqu’à 50% chez celles qui ont un asthme sévère", explique le professeur Chantal Raherison-Semjen, pneumologue au CHU de Bordeaux. "Il faut connaître cette entité pour pouvoir gérer le mauvais contrôle de l’asthme", ajoute-t-elle.

Grossesse

L’asthme est une maladie chronique provoquée par une inflammation des bronches qui se traduit par leur hypersensibilité à différentes stimulations : froid, virus, tabac, pollution… L’inflammation bronchique entraîne une "hyperréactivité" de la paroi musculaire avec un gonflement de la paroi interne de la bronche, une hypersécrétion de mucus (normalement produit en petites quantités) et la contraction des muscles de la paroi bronchique. Au final, tous ces phénomènes aboutissent au rétrécissement de la lumière de la bronche, voire à son obstruction, et à une gène pour respirer. Si elle n’est pas traitée, les conséquences peuvent être graves, voire mortelles. Et pour les femmes enceintes, les risques concernent aussi le bébé.

"Au cours de la grossesse, un tiers des femmes voit leur asthme s’améliorer, un autre tiers constate une aggravation des symptômes et les autres vont rester stables. Aujourd’hui, ce qui est préoccupant, c’est que les médecins ont tendance à diminuer le traitement de fond au cours de la grossesse. Certaines femmes arrêtent même le traitement quand elles apprennent qu’elles sont enceintes, alors qu’un asthme non contrôlé expose à des complications, comme une hypoxie fœtale et un petit poids de naissance", poursuit Chantal Raherison-Semjen. En cas de grossesse, il faut donc maintenir le traitement et suivre les patientes de façon rapprochée - au moins une fois par mois - car il n’y a pas de dangerosité des traitements anti-asthmatiques pour le fœtus (voir ici).

Ménopause

Par ailleurs, "il y a une augmentation significative du risque d'apparition de l'asthme à la ménopause, surtout en cas de traitement substitutif hormonal, en particulier oestrogénique, et d'autant plus en cas de tabagisme et/ou quand l'indice de masse corporel est bas", indique le Dr Cécilia Nocent-Ejnaini, du CH de la Côte Basque (Bayonne) dans le Figaro. "Cela ne veut pas dire qu'il faut renoncer au traitement hormonal. Mais il faut penser à cela si une difficulté respiratoire apparaît suite à la mise en route du traitement", ajoute-t-elle.  En France, environ 4 millions de personnes souffrent d'asthme, qui provoque près de 60 000 hospitalisations et environ 1 000 décès chaque année.

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