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QUESTION D'ACTU

Maltraitance

Une mère condamnée après avoir prélevé du sang à son fils pendant 5 ans

La mère de famille, atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration, a été condamnée pour avoir prélevé un demi-litre de sang à son fils chaque semaine, pendant 5 ans.

Une mère condamnée après avoir prélevé du sang à son fils pendant 5 ans KatarzynaBialasiewicz/iStock




Une Danoise de 36 ans a été condamnée jeudi à 4 ans de prison pour maltraitance. Infirmière de profession, elle prélevait pas moins d'un demi-litre de sang à son fils, par semaine, et ce, depuis 5 longues années. Le petit garçon avait eu une maladie intestinale peu après sa naissance, mais les médecins ne parvenaient pas à savoir pourquoi il avait si peu de sang.

Depuis ses 11 mois, date à laquelle sa mère a commencé les prises de sang, l'enfant avait dû être transfusé 110 fois. Arrêtée en septembre 2017, la mère a tenté d'expliquer au tribunal : "Ce n’est pas une décision que j’ai prise consciemment. Je ne sais pas quand j’ai commencé à faire ce que je n’avais pas le droit de faire. C’est arrivé progressivement. Je faisais couler le sang dans les toilettes et mettais les seringues à la poubelle." Cette mère profitait des réseaux sociaux pour se faire passer pour une mère célibataire se battant pour son fils malade alors qu'elle causait elle-même ses problèmes de santé. 

Une maladie rare

Le syndrome de Münchhausen pousse les personnes atteintes à se blesser volontairement pour attirer l’attention sur elles. Dans le cas présent, il s'agit du syndrome par procuration qui induit qu'une personne ayant la responsabilité médicale d'un enfant, lui provoque volontairement des problèmes de santé avant de le faire soigner, de sorte à attirer la compassion sur elle via la "maladie" de l'enfant. Une maladie rare qui affecte en général des mères de famille.

Le tribunal de Herning a estimé que les mauvais traitements avaient mis son fils en danger. Il a donc suivi les réquisitions du parquet en la condamnant à 4 ans de prison et en lui interdisant d'exercer son métier d'infirmière. La mère de famille a décidé de ne pas faire appel de la condamnation. "J’ai vu dans ses yeux qu’il fallait que ça s’arrête. Elle n’en peut plus", a expliqué son avocat René Knudsen à l’agence locale Ritzau. Aujourd’hui, l'enfant, âgé de 7 ans, vit chez son père.

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