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Epidémie

Dengue : 500 cas recensés en une semaine à la Réunion

L’épidémie de dengue se poursuit à la Réunion. Selon la préfecture et l’Agence régionale de santé de l’île, 500 nouveaux cas ont été recensés en une semaine début mars. Arrivée sur place, la ministre des Outre-mer a annoncé le déploiement de renforts nationaux.

Dengue : 500 cas recensés en une semaine à la Réunion frank600 /iStock




La Réunion est en proie à une nouvelle épidémie de dengue, la plus importante constatée ces dernières années. Depuis le 1er janvier, 1 698 cas ont été recensés, dont 566 confirmés uniquement pour la semaine du 4 au 10 mars, indiquent la préfecture de l’île et l’Agence régionale de santé (ARS) de l’Océan Indien.

Actuellement, 22 des 24 communes de la Réunion sont touchées par l’épidémie de dengue, en particulier celles du sud de l’île, où sont recensés 80% des cas déclarés. Parmi les villes les plus atteintes, se trouvent la Rivière Saint-Louis avec 128 cas, Saint-Louis (107 cas) et Saint-Pierre (51 cas). Selon 20Minutes, qui relaie l’information, l’ARS espérait que l’hiver austral parviendrait à éradiquer le virus de la dengue transmis par le moustique tigre, mais ça n’a pas été le cas. Quant aux campagnes de démoustication opérées sur l’île de la Réunion, elles n’ont pas eu l’effet escompté.

Le pic de l’épidémie pas encore atteint

L’ampleur prise par l’épidémie est d’autant plus inquiétante que le pic épidémique n’est pas encore atteint. Selon l’ARS, il devrait être atteint mi-avril, alors que les établissements hospitaliers sont déjà très sollicités. Depuis le début de l’année, ils doivent faire face à une augmentation croissante des hospitalisations et des passages aux urgences. Pour le moment, l’ARS se veut rassurante et affirme que la situation est "sous contrôle sur tout le territoire". Toutefois, précise à 20 Minutes Sébastien Dehecq, entomologiste à l’ARS, "si on arrive à 700 ou 800 cas hebdomadaires, ce sera une autre histoire".

Pour faire face au pic épidémique attendu dans les semaines à venir, la ministre des Outre-mer Annick Girardin, arrivée dimanche 17 mars sur l’île pour une visite officielle de trois jours, a annoncé l’arrivée fin mars de 50 agents de la protection civile : 10 agents coordonnateurs et 40 agents de lutte anti-vectorielle. "L’État fera tout ce qu’il faut faire. Mais il faut aussi que toute la population lutte contre cette propagation", a déclaré Annick Girardin lors d’un déjeuner avec des agents de l’Agence régionale de Santé (ARS), des pompiers et des militaires.

Un virus sans traitement spécifique

À la demande de l’ARS, les établissements hospitaliers publics de l’île, et notamment le CHU de la Réunion, ont élaboré un plan de réponse face à l’augmentation des cas de dengue et leur arrivée aux urgences et dans les services d’hospitalisation, rapporte le site local Zinfos974.

Pour le Dr Sébastien Dehecq, il est aussi nécessaire de sensibiliser la population à aller consulter dès l’apparition des premiers symptômes. "Sur le terrain, tous les jours, nous tombons sur des personnes qui ont tous les symptômes de la dengue mais qui ne sont pas allées consulter", constate-t-il. "La difficulté avec ce virus, c’est qu’il n’y a pas de traitement spécifique, pas de remède alors les gens restent chez eux". Selon lui, le nombre de personnes touchées par le virus est certainement plus élevé que celui recensé par les autorités.

Aussi appelée "grippe tropicale", la dengue est une fièvre hémorragique tropicale liée à un arbovirus, transmis par le moustique tigre femelle. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 390 millions de cas sont recensés chaque année dans le monde, dont 500 000 de dengue "hémorragique", c'est-à-dire qui sont mortels dans plus de 2,5% des cas.

Les symptômes de la dengue se manifestent au bout de 3 à 14 jours (en moyenne 4 à 7 jours) après la piqûre infectante. On observe alors un syndrome grippal touchant les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes. Il n’existe aucun traitement spécifique. Si la dengue hémorragique est une complication potentiellement mortelle, le diagnostic clinique précoce et une prise en charge clinique rapide permettent souvent de sauver des vies.

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