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Drogue dure

Amphétamines : les psychostimulants provoquent des AVC chez les jeunes

La méthamphétamine notamment provoque des accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les jeunes qui en consomment. 

Amphétamines : les psychostimulants provoquent des AVC chez les jeunes Sanny11 / istock.




Une nouvelle étude du Journal of Forensic Sciences présente, pour la première fois, des données sur l'utilisation de psychostimulants chez les jeunes adultes décédés d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Les psychostimulants sont des substances psychotropes considérées comme des excitants psychiques, qui accélèrent l'activité du système nerveux et stimulent l'humeur. Ils comprennent les nooanaleptiques tels que les stimulants de la vigilance (amphétamines, cocaïne), les thymoanaleptiques antidépresseurs tels que les stimulants de l'humeur (antidépresseurs) et les stimulants divers tels que le khat et la caféine.

De la méthamphétamine juste avant de mourir

Les chercheurs ont constaté qu'entre 2009 et 2016, les consommateurs de psychostimulants représentaient près d'un cinquième des 279 cas d'AVC mortels survenus chez les adultes de 15 à 44 ans. La majorité d’entre eux avaient pris de la méthamphétamine juste avant de mourir.

Moins de la moitié des décès par AVC ont été attribués uniquement à la toxicité de la méthamphétamine, ce qui indique que même une petite dose de cette drogue peut provoquer un accident vasculaire cérébral. "Il s'agit de la première étude à montrer le rôle majeur que jouent les psychostimulants dans les accidents vasculaires cérébraux mortels chez les jeunes adultes", a déclaré l'auteur principal de la recherche, le professeur Shane Darke, de l'University of New South Wales, en Australie. "Tous ces décès étaient évitables. Mais les utilisateurs de ces drogues ne sont en grande partie pas conscients du risque. Les utilisateurs de psychostimulants, et ceux qui les traitent, doivent être conscients de leur risque élevé d'AVC, qui peut avoir des conséquences dévastatrices", ajoute-t-il.

Zones cérébrales touchées

Dans aucun cas, les médicaments contre le TDAH ont été associés à un sur-risque d’AVC. Un accident vasculaire cérébral, également appelé "attaque cérébrale", est une perte soudaine de la fonction d’une partie du cerveau, provoquée soit par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur d’une artère cérébrale, soit par la rupture d’une artère avec saignement dans le crâne, ou le cerveau. 

La gravité de l'AVC va dépendre de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. En effet, chaque zone du cerveau est spécialisée (motricité ou sensibilité de la main, du bras de la jambe, parole, vision…). Un accident localisé va donc supprimer une fonction en partie, ou en totalité. Ce qui explique pourquoi une personne peut garder des séquelles physiques d'un AVC (paralysie d'une partie du corps ou du visage, diminution ou disparition de la vision, problèmes d'élocution...). 

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals. En France, on estime qu'entre 120 000 et 130 000 personnes en sont chaque année victimes.

Les signes qui doivent alerter

Contrairement à ce que l'on pense, un AVC ne fait pas toujours mal. Il arrive donc que l'on ne se rende pas compte que l'on en fait un. Le cas d'une sexagénaire américaine qui a découvert qu'elle était en train de faire un AVC en regardant des selfies qu'elle venait de faire pour changer sa photo Facebook en atteste. Pourtant, un AVC, quel qu’il soit, constitue une urgence médicale et il est très important d’en connaître les signes afin de contacter les services d’urgence. Ils peuvent être variés : 

- Une faiblesse musculaire, une paralysie d’un membre (par exemple l'impossibilité de lever le bras) ou du visage (impossibilité de sourire avec lèvre tombante d’un côté),

- Une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage,

- Une perte de la vision d’un œil ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil, ou encore une vue double d’apparition brutale,

- Des difficultés à parler, soit en raison d’une difficulté à articuler ou à trouver ses mots, soit en raison de l’utilisation de mots incompréhensibles ou de difficultés à comprendre ce que l’on entend,

- Des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres de survenue brutale, avec une difficulté à marcher, comme une personne ivre,

- Des troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma,

- Un mal de tête brutal, intense et inhabituel.

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