Cela se confirme d’études en études : la cigarette électronique, moins nocive que le tabac, aide à arrêter de fumer. Dans un nouvel essai, quatre chercheurs de la University College London (Angleterre) ont analysé les tentatives de sevrage de 19 000 fumeurs. Tous avaient déjà essayé d’arrêter au moins une fois.
Les moyens les plus efficaces d’arrêter de fumer ont été la cigarette électronique et la varénicline (Champix), avec respectivement 95% et 82% de taux de succès en plus pour leurs utilisateurs par rapport à ceux n’ayant rien pris. Viennent ensuite les substituts nicotiniques (patchs, gommes à macher, sprays …), qui enregistrent un taux de succès supplémentaire de 34%. Certains produits ont mieux marché sur les jeunes que sur les personnes plus âgées, et inversement.
"Plus les fumeurs arrêtent tôt, plus le sevrage est bénéfique"
Pourtant, la cigarette électronique et la varénicline ne sont pas spontanément privilégiées par les fumeurs. Au sein de la cohorte, 36% des participants ont préféré les substituts nicotiniques. Viennent ensuite la cigarette électronique (12,7% d’utilisateurs), la varénicline (5,5%) et les thérapies comportementales (4,6%).
"Arrêter de fumer réduit le risque de maladie chronique et augmente l’espérance de vie", concluent les chercheurs dans leur étude. "Plus les fumeurs arrêtent tôt, plus le sevrage est bénéfique. Et ceux qui arrêtent au début de leur vie d’adulte évitent presque tous les excès de mortalité et retrouvent en moyenne 10 ans d’espérance de vie", ajoutent-ils.
Effets secondaires
Notons toutefois que la cigarette électronique n’est pas un produit neutre pour la santé. Elle favorise aussi, selon de nombreuses études récentes, une respiration sifflante, les champignons dans la bouche, le passage au tabagisme chez les adolescents, le cancer du poumon et les infarctus.
La varénicline provoque quant à elle de nombreux effets secondaires, comme les nausées, les insomnies, les maux de tête, l’augmentation ou la diminution de l'appétit, etc.
