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Urgences : des soignants de Lariboisière en arrêt maladie pour dénoncer leurs conditions de travail

Les soignants réclament l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs.

Urgences : des soignants de Lariboisière en arrêt maladie pour dénoncer leurs conditions de travail gpointstudio / iStock.




Pour protester contre ses conditions de travail, l’équipe de nuit des urgences de l’hôpital Lariboisière à Paris s’est mise en arrêt maladie. "Une vingtaine de personnels des urgences" n’ont ainsi pas fait leur service au cours de la nuit du lundi au mardi 4 juin, selon l’urgentiste et délégué CGT Christophe Prudhomme, interrogé par l’AFP.

"Variable d’ajustement"

Les soignants réclament l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs. Dans tout le pays, une cinquantaine de services d’urgences sont également touchés par un mouvement de grève avec les mêmes revendications. La préfecture du Jura a ainsi réquisitionné les soignants lors du pont de l’ascension. Selon Le Parisien, des policiers et des gendarmes ont sonné au domicile d’infirmières à 1 heure du matin pour prendre un service à 7 heures.

"Les urgences sont devenues la variable d’ajustement de tous les dysfonctionnements du système de santé et de l’accès aux soins. Ça ne tient plus", écrit l’ancien président de l’AMUHF Patrick Pelloux sur son compte Twitter. "Travailler aux urgences ne peut pas être un sacrifice", ni "un danger permanent et violent", poursuit-il. Une journée nationale d'action est prévue jeudi à l'appel du collectif Inter-Urgences et de plusieurs syndicats.

"C'est dévoyer ce qu'est un arrêt maladie"

La ministre de la Santé a réagi sur France Inter ce matin : "ce qui s'est passé aux urgences de Lariboisière est assez inédit, en général les soignants en grève viennent soigner avec un brassard pour assurer la continuité des soins, là ils se sont mis en arrêt maladie, c'est dévoyer ce qu'est un arrêt maladie", estime Agnès Buzyn.

"Je pense que ce n'est pas bien, ça entraîne une surcharge de travail pour les autres. Nous l'avons vu à Lons-le-Saunier, ce sont les ambulanciers, ce sont les pompiers, ce sont les médecins libéraux qui ont pris en charge tous les patients. En faisant cela on accroit la fatigue des autres", poursuit-elle, reconnaissant tout de même "une très grosse fatigue des personnels aux urgences".

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