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Mouvement de protestation

Crises des urgences : où en est-on ?

Une nouvelle journée de mobilisation du personnel des urgences hospitalières s’est tenue hier mardi 11 juin pour protester contre les conditions de travail. 

Crises des urgences : où en est-on ? Istock / :SIBAS_minich




Trois mois après le début du mouvement de protestation contre les conditions de travail, une nouvelle journée de mobilisation du personnel des urgences hospitalières s’est tenue hier mardi 11 juin. 95 services d’urgence ont fait grève. Des rassemblements se sont tenus devant plusieurs agences régionales de santé (ARS) et devant le ministère de la Santé à Paris.

"Des brancards saturés, des locaux qui ne sont plus adaptés"

Les soignants réclament l’arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs. Pour eux, au quotidien, "c’est des brancards saturés, (des) locaux qui ne sont plus adaptés pour accueillir une population de plus en plus importante, c’est 10 h-12 h avant de voir un spécialiste, 6-7 h avant de voir un médecin", dénonce Candice Lafarge, représentante du collectif et aide-soignante à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, sur France Inter.

D’habitude, les soignants protestent contre leurs conditions de travaillent en se mettant en grève, mais continuent de travailler avec un simple brassard portant la mention de leur revendication. Cependant, face une réaction des pouvoirs publics jugée inexistante, les personnels des urgences ont durci leur mouvement en se mettant en arrêt maladie, comme se fut notamment le cas à Saint-Antoine, à Lariboisière ou à Lons-le-Saunier.

La réaction de la ministre de la Santé

Des actions fermement critiquées par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a rappelé la semaine dernière que la loi santé 2022, adoptée mardi 11 juin au Sénat, vise à plus solliciter la médecine de ville pour les petites urgences, comme les infections urinaires ou les gastros.

Une mission de refondation des services d’urgences a été confiée au député Thomas Mesnier et au président du Conseil National de l’Urgence Hospitalière, le Pr. Pierre Carli. Ils ont jusqu’à l’automne 2019 pour remettre leur rapport au ministère de la Santé. D’après un communiqué de ce dernier, le but est triple : il s’agit d’abord de faire un état des lieux de la situation, puis de mesurer quels vont être les effets des réformes menées actuellement et enfin, de déterminer quelles sont les autres mesures à prendre. 

En parallèle, la ministre a indiqué qu’elle allait mobiliser les Agences régionales de Santé (ARS) pour mener des travaux de rénovation architecturale dans les services d'urgences afin d'améliorer l’accueil des patients. Agnès Buzyn a aussi déclaré vouloir homogénéiser la prime de risque afin de prendre en compte les conditions de travail difficiles et les possibles agressions subies par les soignants. La dernière mesure concerne la prime de coopération, qui sera accordée aux professionnels de santé ayant recours à la délégation de compétences pour réduire l’attente aux urgences. Des mesures qualifiées de "vaste blague" par la CGT urgences à l’origine du mouvement avec FO, SUD et CFE-CGC.

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