• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Méfiance

Alimentation : la nourriture pour bébé est trop riche en sucres

En Europe, la nourriture pour bébé serait bien trop riche en sucres, alerte l'OMS ce lundi. Par ailleurs, de nombreux produits sensés s’adresser aux tout petits seraient inappropriés pour leur âge. 

Alimentation : la nourriture pour bébé est trop riche en sucres szefei/iStock




Méfiez vous de la nourriture industrielle pour votre bébé. Ce lundi 15 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme contre la nourriture pour nourrisson, trop riche en sucres et donc potentiellement dangereuse pour la santé, et dont l’étiquetage prête par ailleurs à confusion. 

"Dans environ la moitié des produits examinés (…), plus de 30 % des calories provenaient des sucres totaux et environ un tiers des produits contenaient du sucre ajouté ou d’autres édulcorants parmi leurs ingrédients (…) Bien que les aliments comme les fruits et les légumes contenant des sucres naturels conviennent aux nourrissons et aux jeunes enfants, le taux très élevé de sucres libres des purées disponibles dans le commerce est également préoccupant", alerte la branche européenne de l’Organisation qui a passé au crible près de 8 000 produits dans 500 magasins de quatre villes de cette zone entre novembre 2017 et janvier 2018.

Car trop de sucre peut entraîner un surpoids et des caries dentaires. Par ailleurs, être exposé trop jeune aux produits sucrés peut conduire à une addiction pour les aliments sucrés au long terme, ce qui est très mauvais pour la santé. 

Du lait maternel exclusivement lors des six premiers mois 

Mais outre le sucre en trop grande quantité, de nombreux aliments sensés s’adresser aux tout petits étaient inappropriés pour leur âge, s’inquiète l’OMS. Ainsi, entre 28 % et 60 % des aliments pour bébés étaient étiquetés comme convenant aux nourrissons de moins de six mois or, "l’OMS recommande que les nourrissons soient exclusivement nourris au lait maternel pendant les six premiers mois de leur vie et, par conséquent, aucun aliment ne devrait être commercialisé comme convenant aux enfants de moins de six mois", rappelle le rapport. 

"Une bonne nutrition durant la période néonatale et la petite enfance reste essentielle afin d’assurer une croissance et un développement optimaux de l’enfant, et de meilleurs résultats sanitaires plus tard dans la vie, y compris la prévention du surpoids, de l’obésité et des maladies non transmissibles (MNT) liées au régime alimentaire, ce qui rend ainsi beaucoup plus accessible l’objectif de développement durable n° 3 des Nations Unies qui consiste à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge", alerte le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.

"Les aliments pour nourrissons et jeunes enfants devraient se conformer aux diverses recommandations établies en matière de nutrition et de composition. Néanmoins, on craint que de nombreux produits ne soient encore trop riches en sucres", s’inquiète quant à lui le docteur João Breda, chef du Bureau européen de l’OMS pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles.

Bannir les sucres ajoutés et les édulcorants de la nourriture pour bébés

Afin d’orienter les décisions concernant les aliments dont la promotion est inappropriée, l’OMS a mis au point un projet de modèle de profils nutritionnels pour les enfants âgés de 6 à 36 mois. Ce dernier a été soumis aux Etats membres et est actuellement en cours d’examen et de discussion. 

L’Organisation voudrait donc mettre fin à la promotion des substituts du lait maternel et encourage, pour les enfants entre six mois et deux ans, un régime fait maison, riche en nutriments. Enfin, tous les sucres ajoutés et les édulcorants devraient être bannis de la nourriture pour bébé, insiste-t-elle.  

L’année dernière, l’OMS avait alerté contre l’augmentation de l’obésité et du surpoids chez les Européens. Ainsi, en 2017, 17% des adultes de l’UE étaient concernés. Plus globalement, 52% des Européens sont en surpoids ou obèses soit un adulte sur deux et près d’un enfant sur trois. En France, en 2015, respectivement 29% et 25% des femmes et des hommes étaient obèses. 

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES