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QUESTION D'ACTU

Une menace pour la santé mondiale

Antibiorésistance : ajouter des molécules spécifiques pour renforcer l'efficacité des antibiotiques

Ces nouvelles formules permettent de lutter contre des formes résistantes de staphylocoques dorés. 

Antibiorésistance : ajouter des molécules spécifiques pour renforcer l'efficacité des antibiotiques Stas_V/ISTOCK




L’antibiorésistance figure parmi les menaces pour la santé mondiale selon l’Organisation mondiale de la santé. De nombreux scientifiques cherchent des moyens de la combattre. Des chercheurs de l’université de Caroline du Nord aux États-Unis ont découvert que modifier un médicament déjà existant permet de mettre au point un produit plus fort et capable d’attaquer des bactéries antibiorésistantes. 

Une efficacité démultipliée 

Le staphylocoque doré, appelé Staphylococcus aureus, peut provoquer des intoxications alimentaires et diverses infections graves. Certaines formes de la bactérie sont particulièrement résistantes au traitement, soit parce qu'elles ont connu des mutations, soit parce qu'elles parviennent à survivre dans des parties de l'organisme où les médicaments ne peuvent pas agir. Dans cette nouvelle recherche, l’équipe scientifique a ajouté des molécules, les rhamnolipides, à un antibiotique déjà existant pour renforcer son efficacité. Ces nouvelles molécules, produites par un autre type de bactéries, arrivent à ramollir la membrane cellulaire des bactéries, pour aider le médicament à agir. Sans l’ajout de la molécule, ce type d’antibiotiques a peu d’effet voire aucun effet sur les staphylocoques, alors que lorsqu’elles sont intégrées à sa composition, il est des centaines de fois plus puissant. 

Plusieurs bactéries résistantes concernées 

Le médicament modifié permet de lutter contre des bactéries d’ordinaire très résistantes : les staphylocoques dorés capables de survivre dans des environnements avec peu d’oxygène, les staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM), ceux résistants à la tobramycine ou encore les staphylocoques persistants. "Il y a un grand nombre d’interactions entre différentes sortes de bactéries qui pourraient améliorer l’efficacité des antibiotiques, explique Lauren Radlinski, principale auteure de cette étude, nous voulons les identifier avec comme objectif final d’améliorer l’efficacité des traitements actuels et ralentir la croissance de l’antibiorésistance." D’après le ministère de la Santé, 5 543 décès seraient dus chaque année à des bactéries résistantes. 

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