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QUESTION D'ACTU

Pour bien vieillir

Lier nutrition et santé, l'objectif de la Cité gastronomique de Lyon

La Cité internationale de la Gastronomie ouvrira ses portes à Lyon à la fin du mois d'octobre. La problématique "Comment manger sain tout en prenant du plaisir" sera le fil rouge de toute la visite. 

Lier nutrition et santé, l'objectif de la Cité gastronomique de Lyon  YelenaYemchuk/iStock




Allier nutrition et santé. Tel est l’objectif de la Cité internationale de la Gastronomie de Lyon qui ouvrira ses portes fin octobre. Au programme : des expositions permanentes et temporaires, des ateliers de cuisine et des conférences ou encore un espace ludique réservé aux enfants. La problématique "Comment manger sain tout en prenant du plaisir" sera le fil rouge de toutes les différentes étapes de la visite.  

Car le but de cette dernière est "que le visiteur ressorte avec le sentiment que bien manger offre toutes les clés pour bien vieillir", explique la Cité internationale la Gastronomie sur son site. En effet, s’il est prouvé depuis longtemps qu’une alimentation saine permet de vivre mieux et plus longtemps en prévenant des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2, du cholestérol ou encore de l’obésité, nous avons tendance à consommer de plus en plus d’aliments transformés ou de plats tout préparés néfastes pour la santé.  

Que ce soit par manque de temps, par paresse, ou tout simplement par mauvaise habitude. "C’est une organisation", reconnaît Marion Allard, diététicienne au Pôle Santé les Célestins de Vichy de la région Rhône Alpes, citée par le site régional Masanté. Pourtant "manger moins vite permet de manger moins" et "prendre le temps d’organiser ses repas, de faire son marché et cuisiner le week-end en famille est aussi un loisir agréable", poursuit-elle, rappelant qu’on peut "manger de tout, mais en supprimant tous les produits industrialisés et autres produits sucrés très addictifs".

"Santé et plaisir peuvent se marier dans l’assiette"

L’idée d'une Cité de la Gastronomie est née après l'inscription par l'UNESCO, en 2010, du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Après celui de Lyon, le projet de Dijon devrait ouvrir ses portes en 2020 tandis que celui de Paris-Rungis attendra 2024 pour voir le jour. Quant à celui de Tours, il subit quelques retards et devrait ne pas pouvoir ouvrir en 2021 comme c’était prévu. Mais si ces autres villes ont également été choisies afin de promouvoir la gastronomie française, c’est donc celle de Lyon qui devra faire le lien entre nutrition et santé.

"Il est de notre devoir de nous préoccuper de la façon de nous nourrir sainement, et toujours avec délice. Et notre défi est de prouver au grand public que santé et plaisir peuvent se marier dans l’assiette", explique l’un des concepteurs du projet, le cuisinier étoilé de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire) Régis Marcon, à Masanté.

Outre la Cité de la Gastronomie, la région Rhône-Alpes développe actuellement une véritable expertise en recherche de recherche nutritionnelle. "L’objectif de nos équipes pluridisciplinaires est de contribuer à ce que tous les Européens aient une alimentation saine à l’horizon 2030. Il y a des progrès, et la France et Lyon en particulier ont un rôle à jouer, du fait de leur forte culture gastronomique", déclare le professeur Martine Laville, présidente du Centre Européen pour la Nutrition et la Santé (CENS), basé à Lyon, à MaSanté.

De la diversité avant toute chose  

Les chercheurs du CENS collaborent avec le célèbre Institut Paul Bocuse qui forme les nouveaux chefs aux grandes évolutions alimentaires. "On sait que le nombre de diabétiques, soit 5% de la population française, va doubler d’ici 20 ans, et que 15 à 20% des adultes souffrent déjà d’obésité. Le maître mot, c’est la diversité et la variété, à travers la promotion de tous les groupes alimentaires", poursuit le diététicien Nicolas Tête, professeur en nutrition et chargé de ce volet pédagogique.  

Outre les aliments ultra transformés de types donuts, biscuits apéritifs, pizza ou viande fumée, le spécialiste recommande également d’éviter les produits "détox" et les régimes sans gluten ou cétogène. De plus en plus plébiscité depuis quelques années, le premier pourrait être dangereux pour le cœur. En effet, d’après une étude parue dans le British Medical Journal, les céréales complètes, éliminées dans le régime sans gluten, possèderaient des propriétés protectrices pour le cœur.

Quant au régime cétogène, basé sur un apport quotidien d'environ 90 % de lipides, 8 % de protéines et 2 % de glucides, il entraînerait des effets secondaires non négligeables. L’apport élevé en graisses pourrait également aggraver les problèmes de santé cardiovasculaire et alourdir le foie. Par ailleurs, le manque de fibres peut provoquer de la constipation, et le manque de vitamines, de de minéraux et d’électrolytes des calculs rénaux.

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